Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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le Icinoia'iiaw i)osilil' d'un suvanl. italiiMi, le comte Conesla-
l)ile, pour garantir contre (oulo espèce de doute le caractère
étrusque des ol)jets provenant des fouilles d'Eygcnbilscn.
Mais la thèse de l'art autochthonc ne s'était pas considérée
comme battue par les preuves nouvelles; aussi le D"" Lin-
denschmit y oppose la découverte dans le Danemark de
vases en bronze exposés au Musée de Copenhague, et tout à
fait semblables à ceux des lumulus funéraires du Rhin (i) ;
il rapproche, quant à la technique et à rornementalion, le
fameux bouclier de Ilalland, en Suède, des bronzes de Hall-
slatt et d'Italie.
Aussi le D' Lindenschmit combat-il le sentiment des sa-
vants du nord qui nient l'existence, aux temps antéhistori-
ques, de relations commerciales de leurs pays avec les con-
trées civilisées du midi de l'Europe; il déclare qu'il attend
avec confiance que le temps fasse justice de ces idées exclu-
sives.
Il ajoute que l'industrie du bronze dans le nord, loin de
s'applifjucr à l'universalité des usages de la vie, comprend
tout au plus quelques armes, instruments et ornements dé-
terminés, articles d'un placement facile et lucratif; il invoque
l'ornementation des bronzes du nord comme correspondant
à une technique très-avancée qui ne peut guère être celle
d'un peuple dénué de toute pratique d'art industriel.
D'après lui, les plus zélés défenseurs de l'art autochtiionc
au nord des Alpes peuvent invoquer seulement la trouvaille
(i) Malgré les oxeiiipios |tréscntés par M. Lindenschmit, le fait a été nié an
Cniigros (le Stockholm (I87i) p:ir M. Worsaae (v. ci-aprcs); il est a eroirc que
celle (lénéi,'alloii aura é;é appuyée de preuves positives que le cdiiipte rendu
développé des séaueeb du Congics susdit i'era sans doute coinuillro.