Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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donc eu l(3rl, ;i mou avis, de récuser dans la question ({ui
nous occupe le témoignage des vers suivants de Properce
(II, 8, I'.), et non 11,7, 82) :
Exaf/itet nostros mânes, sectetur et timbras
ImuUet que rogis, ralcet et ossa mea.
En effet, si ces actes que le poète suppose devoir ètrtî
commis par Cynthia étaieni indifférents en eux-mêmes, il ne
les citerait pas comme preuves de l'aversion par laquelle son
amour est payé de retour par cette femme (i).
H me reste à dire un mot de deux autres arguments mis
en avant par mon savant adversaire en faveur de sa thèse :
« Les anciens, dit-il, dans son premier article (p. 157),
» n'avaient pas cette idée étroite qu'on violait une sépulture
» en la foulant, témoin la cérémonie du Silicerne, qui s'ac-
» complissait sui- le tombeau lui-même, témoin encore ces
>> combats de gladiateurs, où on foulait et refoulait les
» cendres des défunts pour les honorer. »
La question du Silicerne est encore obscure et ne peut
être discutée incidemment. Si cette cérémonie avait lieu
effectivement sur le tombeau, cela devait être commandé
par des raisons religieuses, el il faudrait y voir un cas excep-
tionnel, comme celui de l'immolation de Polyxène; mais il
résulte du témoignage de Varron, écrivain que les anciens
ont appelé le plus docte des Romains, que le Silicerne ne se
(i) Si l'dii me permet d'ouvrir ici une parenthèse sur celte question, par rap-
port a la Grèce, je rappellerai que, dans V Iliade (IV, 177), Agamemnon dit que,
si Ménélas mourait de la b'essure qu'il a reçue et était enterre en pays ennemi,
l'on verrait les Troyens insulter aux Grecs en foulant aux pioils la tombe de son
iVèi'e, "'jy-Jj'o 'îr'.Opo'jTx.iov (sepitlcra iflsili^n^).