Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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deiir du xv* siècle, aux travaux duquel nous avons déjà
consacré quelques pages (i). Un des deux batteurs du nom
de Jacques (Jacob) figure dans un compte pour avoir livré, en
1409 ou 1410, des pierres dites pierres de batteurs de cuivre,
destinées à la construction d'un nouveau bain au palais
ducal, à Bruxelles (2). Mais la plupart des noms reproduits
plus haut sont des noms flamands, d'où l'on doit conclure
que leur industrie était alors exercée par bien d'autres
personnes. Néanmoins la production de ces batteurs établis
au dehors était limitée à la localité qu'ils habitaient, tandis
que les relations que les Dinantais s'étaient créées à l'étranger
leur avait assuré le monopole sur les marchés et sur les
foires des pays de l'occident et du centre de l'Europe.
Les comptes de la recette générale de Brabant du
xiw" siècle nous donnent aussi des renseignements sur
quelques batteurs de cuivre établis à Bruxelles et sur les
objets qu'ils fabriquaient. C'est ainsi qu'en 1575 Gilles, dit
le batteur de cuivre de Dinant, le même qui est cité plus
haut, vend deux paires d'éperons au duc Wenceslas (3).
En 4579, on lui achète trois grands bassins pour l'usage de
la chambre de la duchesse Jeanne (4). L'année précédente,
il avait fourni les ornements en cuivre des harnais du chariot
(1) Vûij. le IMIelin des Commissions royales d'arl et (farcliéologie, 5' année,
p. HG.
(2) « Jacob, den coperslagher, van clxxv copcrslagercsteeno de arcke in de
» natte stove met te inaken, » etc. (Registre 11" 410i de la chambre des comptes,
anx Archives du royaume.)
(3) « xiij in februario (1575, n. st.) ad solvendum Egidio, coperslaghere, de
» ij paribus calcarura pro duce : j fraiiken. » (Registre n" :2559, ibidem.)
(4) « Hem, ghccocht bi Gielise, den coperslagere te Dinant, xij in februario
" (1379, n. st.), iij grooten backen op Minrcvrouwcn camere t' orboren; costen
;) vj pelers, valent ix motloenen. » (Registre n" '250-4, ibidem.)