Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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primitifs de la Canipiiio? EWr se trouvait à iiiic proluiulcur
de (10 centimètres et reposait, comme raiilre, sur la terre
vierge. A la distance d'un mètre environ étaient aussi épar-
pillés quelques charbons de bois.
D'après ce que m'a dit M. Vanderhoydonck, sacristain
à Ooslham, jeune homme Tort intelligent, toutes les urnes
qu'on a découvertes, depuis vingt-cinq ans, se trouvaient au
Slagveld, dans un rayon d'un kilomètre environ de l'endroit
où j'ai exhumé celles qui font l'objet de ce rapport.
Quoique j'aie fait remuer en tous sens, [)endanl les dcu.x
premiers jours, plus de ^0 ;ires de terre, aucun autre objet
que ces deux urnes et quelques débris, n'a été découvert.
Le troisième jour plus de 10 ares ont encore été fouillés
sans résultat.
L'absence totale de toute autre chose que des urnes et des
fragments d'urnes autorise à croire, me semble t-il, qu'à cet
endroit n'habitaient pas ceux dont on trouve aujourd'hui les
cendres. En effet, s'ils y avaient résidé, on y rencontrerait
certainement l'un ou l'autre objet usuel, car ceux qui fabri-
quaient ces urnes faisaient aussi, sans le moindre doute,
des ustensiles de ménage, des pots, des écuelles, etc.
On pourrait supposer, en |)résence du nom que porte la
bruyère (Slagveld), qu'une bataille s'y est livrée et que les
cendres et les ossements qu'on y découvre sont ceux des
personnes qui y ont péri, iMais, comme il n'y existe aucune
trace d'arme, je ne saurais admettre celte supposition. Dans
mon opinion, la partie du Slagveld qui recelait les urnes
exhumées était le cimetière d'une peuplade qui habitait
à proximité, un lieu où l'on ne se rendait que pour procéder
à l'uslion et à l'inhumation des restes mortels d'un concitoyen.