Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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coiTCspondaiils, de M. El. Leroy, expert des musées royaux,
et des délégués du conseil de fabrique. Un échafaudage,
placé devant le tableau, a permis de l'examiner scrupuleuse-
ment dans ses moindres parties.
Il est résulté tout d'abord de cet examen la convic-
tion, partagée par tous les délégués de la Comniission, que
VAssompiion de la Vierge ne saurait être considérée
comme une des œuvres capitales du grand maître qui en est
l'auteur. Elle appartient à la nombreuse catégorie des i)ein-
tures que Rubens faisait exécuter par ses élèves et auxquelles
il se contentait d'apporter la dernière main. Des tètes, des
pieds, des mains, d'un dessin rond et d'une exécution molle,
dénoncent à l'évidence cette origine mélangée. Le maître
s'est surtout appliqué à donner à l'ensemble de l'œuvre ceite
richesse et cet éclat de coloration qui sont en quelque
sorte sa marque particulière et qui suffisent à expliquer la
grande valeur qu'on accorde à V Assomption de la Vierge.
A l'égard de l'état actuel du tableau, YAssomplioti de la
'Vierge, tout en étant d'une conservation relativement satis-
faisante, ])résente sur plus d'un point certaines avaries.
Depuis le haut jusqu'au bas de la peinture, on i)eut remar-
quer de nombreuses écaillures, dont plusieurs ont déjà été
rcdxées à une époque antérieure, ainsi que de nombreux et
gauches repeints qu'il im[)ortera d'enlever. Les principales
dégradations consistent dans la disjonction en trois endroits
des planches juxtaposées dont est fait l'immense panneau
peint par Rubens. Il est visible que le maître, dans sa hâte
de produire, n'apportait pas un soin exti'ème aux matériaux
dont il se servait. C'est ainsi que les planches don! il s'agil
sont d'inégale épaisseur. Elles se sont, en outre, trouvées trop