Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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lurn {il se rendit (in 'monument en gravissant le tertre).
Mua savant conlradicieiir avait avance, clans son premier
article sur les tumulus, qu'en attribuant, dans le vers 45 du
V'' chant de l'Enéide, au mot tumulus le sens de tertre indé-
pendant du tombeau, on accuse indirectement Virgile d'avoir
donné trois lois dans la même narration un autre sens au
même mol. Il me demande aujourd'hui pourquoi je n'ai rien
répondu à cela? Je n'ai rien répondu par la raison que, pas
plus qu'aucun des interprètes du poète, je n'aperçois l'am-
phibologie qu'il est le premier et le seul à découvrir. Je
laisse aux commentateurs futurs de l'Enéide la tâche d'ap-
précier sa découverte.
A la page 153, il fait remarquer que mon rapport h l'Aca-
démie renferme d'autres questions sur lesquelles il renvoie
aux articles qu'il a publiés dans le Journal des Beaux-Arts
du 51 décembre i872, du 13 et du 51 janvier 1875. Puis il
ajoute : « On i]'a pas continué la polémique soulevée par ces
questions; elles sont donc, au moins provisoirement, consi-
dérées comme vidées » . Je n'ai pas lu les articles en question
et n'ai aucune envie de les lire, ni d'entamer, en y répon-
dant, un nouveau débat, qui rendrait nos discussions inler-
minables.
Encore un mot et je finis : le savant auquel je réponds
veut bien me donner le conseil charitable de relire les
auteurs la veille plutôt que le lendemain. Pour ne pas demeu-
rer en reste de bons sentiments avec lui, je lui conseillerai
à mon tour de s'assurer du sens des textes anciens avant de
les citer.
Gand, octobre 1874.
J. Roulez.