Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Un sarcophage dans une tombelle, à côté de vases de
verre remplis de cendres! Un sarcophage dont n'a pas parlé
Heylen dans les Mémoires de l'Académie de Bruxelles ! Un
sarcophage sur lequel serait représenté un génie faisant un
sacrifice! Un sarcophage, enfin, qu'on aurail, après sa dé-
couverte, déposé dans le cimetière du Sablon, à Bruxelles,
comme si on avait pu songer à placer un monument païen
dans un cimetière chrétien ! ! !
Quant à cette dernière circonstance, qu'on se borne à
rappeler ici qu'en 1612, précisément à l'époque où de Vad-
derc, cité par M. Galeslool (i), rapporte le fait du dépôt
dans le cimetière du Sablon (c'est-à-dire vers 1625), quatre
inscriptions votives dédiées à Hercule se trouvaient aussi
déposées dans le cimetière de Goyer (2) ;
puis ne voyons-
nous pas, aujourd'hui encore, deux inscriptions païennes
encastrées dans les murs des églises belges d'Amberloup et
de Celles (s)? D'ailleurs en quoi l'invraisemblance de tel ou
tel emploi actuel d'un monument antique peut-elle réagir
sur la réalité de la découverte de ce monument et sur l'au-
thenticité de celui-ci?...
Mais de Vaddere certifie ce dépôt; il l'a connu, il le cite
comme un fait contemporain.
Quel moyen d'écarter cette affirmation gênante?
Voici ce qu'on imagine : Heylen, dit-on, a décrit les
objets découverts à Saventhem ; or le sarcophage n'y figure
pas. Et Heylen était bien informé; il a décrit les objets
conmie s'il avait à sa disposition des documents éci'its.
(1) Bull. Acad. roy. de Belg., XIV, 4°, p. 89.
(2) Bull, des Comm. roy. d'art et d'archéol,, SU, p. -iO.
(s) Ibid., pp. 38 et 39, n-» 10 et 16.