Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Une particularité semblable se reproduisant dans une série
de monuments placés à proximité les uns des autres, indique,
semble-t-ii, une époque prescpic contemporaine pour l'ércc-
lion de chacun de ces monuments, et l'existence d'usages
déterminés que les habitants de nos contrées se communi-
quaient les uns aux autres.
Ces relations se prouvent encore par la très-grande ana-
logie que présentent entre eux des objets de la même époque
découverts dans quelques-uns de ces lumulus, comme (pour
n'en citer qu'un) certain bassin à double fond , d'une
l'orme originale et très-rare, qui a été trouvé dans les tumulus
de Fresin et de Walsbetz, ainsi que dans une sépulture
voisine des tumulus d'Omal (i).
Les tumulus belgo-romains de la Belgique, placés comme
ils le sont le long de la grande voie romaine et des ramili-
cations de celle-ci, sont postérieurs à ces voies, comme les
tombeaux de la voie Appienne le sont à celle-ci ;
nos tombeHes
ne furent donc élevées qu'après l'époque d'Auguste, sous
le règne duquel Agrippa organisa la voirie des Gaules.
Ces tumulus ont cessé d'être établis quand les villas
des environs ont cessé d'être habitées : la relation des tumu-
lus et des villas a été mise en lumière, — pour ne citer
encoj'e qu'un fait, — par la trouvaille d'une paire de trépieds
identiques et de forme rare, l'un dans les substructions de
Petit-Fresin, l'autre dans le tumulus de Fresin. La date où
les villas furent désertées est probablement, pour la Hesbaye,
la fin du règne de Marc-Aurèle , où une invasion des
Ghauques commença à rendre le séjour des campagnes
(i) Bull, des Connu, roy. d'art et d'archéoL, II, p. 127; III, p. 291 ; IV, p. -i27.