Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Pour expliquer celle morl simultanée de différenles per-
sonnes, la première idée qui se ])résenle est celh; de bataille,
de combat, et c'est aussi pour nous la seule admissible; car
si l'on pense que, comme nous en avons déjà fait la remarque
dans un article précédent (ci-dessus, p. 175), les* tumulus
aux dimensions considérables ne sont point des monuments
vulgaires et dont on gratifiait le premier venu, mais qu'ils
étaient destinés à honorer la mémoire de personnes d'un rang
élevé ou celle de soldats morts sur le champ de bataille (c'est
ainsi qu'ORTELius les envisage dans le passage transcrit au
commencement de cette notice), on comprendra sans peine
qu'il faut appliquer aux tumulus de Gortil-Noirniont cette
dernière opinion. Car on peut difllcilement admettre que
quatre membres de la famille d'un personnage distingué
soient mortes en même temps; ce serait un hasard sans
pareil, et qu'on n'oublie pas qu'il y a à côté du tumulus
fouillé un autre tumulus dont nous ne connaissons pas le
contenu, mais dont la construction semble étroitement liée
avec celle de la tombe explorée.
Une origine militaire est donc la plus probable, et elle est,
du reste, corroborée en outre par la présence de la lame
d'épée, et qui sait si parmi les débris de ferrailles il ne se
trouvait pas d'autres restes d'armes. Nous ajouterons qu'une
commune, située à quelques minutes des tombes, porte le
nom de Ghastres (Castra), qui rappelle un souvenir militaire.
Mais, dira-t-on, à quel événement de guerre i*ap|)ort(>r k's
sépultures de Cortil-Noirmont?
Le règne d'Antonin-Pie a été essenliellemenl j)a('ili(jue,
et nos provinces devaient jouir d'une tranquillité parfaite; la
|)reuvc en est qu'à celte époipie notre pays était litléralemenl