Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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vert que (]iicl(]ucs IVagmcnls d'urnes. Le lendemain, vers
neuf heures du matin, la bèelic d'un des ouvriers. heurte un
corps dur, et, vcrificalion faite, je constate qu'elle venait
d'elïleurer une urne. Ayant fait enlever, avec la plus grande
précaution, la terre (pii l'entourait, je remarque qu'elle est
légèrement inclinée vers le nord-ouest, qu'elle est placée sur
la terre vierge et qu'elle n'est recouverte que de 20 centi-
mètres de terre ou plutôt de sable assez consistant. Sa base
était entourée de charbons de bois, de cendres et de racines.
Une partie de ces corj)s y adhère encore. A un des morceaux
de charbon se trouve encore du bois non enlièi-ement con-
sumé. On pourra donc, je pense, déterminer de quel bois on
s'est servi pour l'ustion. Celle détermination aurait son
intéi'èt, car, au dire de Tacite {Mœurs des Germains,
XXVII), les Germains brûlaient avec un bois particulier les
corps des hommes illustres. Or il se peut que l'urne soit
germaine. Celle-ci était entière, mais plusieurs fragments
s'en sont détachés quand je l'ai soulevée pour la placcj"
dans un panier, rempli de regain, que j'avais l'ait prendre
à Oostham.
En présence des nombreuses tissures qui y existent, j'ai
fait porter le panier, par les deux ouvriers, au bassin du
canal de Beeringen, et c'est de là qu'il a été transporté par
bateau à Ilasselt. Je ne doute nullement que, sans cette
précaution, l'urne ne IVil arrivée ici complètement en i)ièces.
Immédiatement après sa réception, j'en ai fait prendre le
dessin par M. Michel Ceraets, professeur à l'académie
de dessin de cette ville. Son extrême friabilité me faisait
craindre qu'elle ne pût pas être conservée intacte. Aujour-
d'hui elle a repris de la consistance, et j'espère qu'elle sera