Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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e(, divist'-s en tresses. Ici les doules cessent. On reconnaît à
toute évidence le roi Cliilpéric et la reine Frédegonde. Ils
sont suivis d'un pi'élal poi'tant une sorte de bâton piisloral
ou lilmts et escorté de deux prêtres, qui ne pcul être que
i'évèque Chrasnier. il introduit le l'oi dans la cité, et ce
(|ui doit faire accepter celte version, c'est que, sous celte
même |M)rle, sur des chapiteaux, on trouve deux têtes de
guerriers couronnés, qui sont probablement celles des
anciens chefs francs, bienfaiteurs de l'église. « Car leur
mémoire, fait observer M. Lemaistre d'Anstaing, l'excellenl
historiographe de la cathédrale, est jiartout présente dans
l'église; elle est peinte sur les vitraux du chœur, elle est
sculptée au fronton de ses portails, elle est conservée dans
les rimes el les légendes de ses archives, elle est aussi célé-
brée dans les chants i)ieux elles hymnes de sa reconnaissance.
C'est ce qui explique pourquoi l'église passait pour avoir été
jirimitivcment de fondation royale. » — N'oublions pas un
ein(piièmc bas-relief de la même bande, celui-même auquel
la porte a emprunté son nom. La composition Irès-mutiléc
laisse entrevoir deux personnages, dont l'un debout semble
présenter la main à l'autre, gisant par terre. Un vieil auteur
signale cette scène comme représentant la guérison de
l'aveugle Mantilius par l'évéque Éleuthère.
Dans les bas-reliefs (jui ta|)issent les' autres bandes, on
li-ouve encore quelques particularités,— des monstres variés,
oiseaux à queues de serpent, (piadru|ièdes avec ailes cl gi'iffes
d'oiseaux, — une tête emblématique ligurant la Ruse, têlc
do vieillai-d sur un corps d'oiseau de proie que termine une
(pK'ue de serpent, — unti filcuse tenaid une (pienouille de la
main droite, tordant son lil de la main gauche (la pai-que