Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

— 505 —
« tant aus causes de pluisieurs viilez et entre-deux des
» lieus, tiermez et halteurs qui avoienl esteit et estoient sur
» et entre les marches de nostre évesqueit et de laditte con-
» teil; des tiermes et abonemens délie franchiese de nostre
» bonne ville de Dynant, comme de pluisieurs fais et excès
» que nous maintenièmez et disièmes estre fais de tous le
» tempzpasseit par ledit conte, ses gens,officyers etsubgisen
» laditte conteit,al contraire de nous et des nostres. » Entre
autres choses, l'évéque stipule que les limites de la juridic-
tion de Dinant seront lixées suivant le record des échevins
de la ville dans huit jours, et qu'elles demeureront immua-
bles, et qu'il nommera huit arbitres pour s'enquérir de la
vérité des accusations portées par ses sujets à la charge de
ceux du comte de Namur. Ces arbitres avaient le pouvoir de
« taxer amendes suffisantes pour lesdits meffais sur les gens
» dudit conte, desqueis meffais il et sesdittes gens ne s'en
» poront suffisamment excuseir, exceptées tant seulement
» les propres persones dédit conte et de ses freircs. » De
son côté, Guillaume P'' s'engagea à exécuter tout ce que
l'acte prescrivait, sous peine de payer à l'évéque la somme de
8,000 florins, qui serait employée à réparer les dommages
causés.
L'enquête qui fut faite révéla la réalité de plus de la moitié
des faits énoncés, et quelques-uns étaient des plus graves. Nous
ne citerons que ceux commis au préjudice de Dinantais.
Guillaume Doire, chevalier, bailli de Bouvignes, aidé de
divers complices et entre autres de Henri à Talevas, per-
sonnage qui fut convaincu de plusieurs assassinats, avait
arrêté Pierre Doire, clerc et bourgeois de Dinanl, et son
parent très- probablement , et .
ils l'avaienl mis à mort.