Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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A la suite de ces extraits, M. de Cougiiy met en relief la
circonstance que les tertres funéraires, formés de terres
amoncelées (agger), étaient d'ordinaire surmontés d'une
colonne ou d'une stèle.
« M. Sclîuermans, dit M. de Gougny, prouve l'existence
de cet usage par de nombreux passages empruntés aux
auteurs latins, que je crois inutile de reproduire; il suffit
que le fait soit constaté et reconnu (0- »
M. de Gougny continue : « La déduction logique que l'on
peut tirer du mémoire que je viens d'analyser, me
semble être celle-ci : s'il est clairement établi, comme nous
venons de le voir, que les tumulus de la Belgique remontent
au temps de l'occupation romaine, et que l'usage d'élever
des tertres artificiels sur les restes de certains personnages
se soit perpétué jusqu'à l'époque impériale, pourquoi n'en
aurait-il pas été de même en Gaule? »
M. de Gougny cite à ce propos les fouilles effectuées en
Bretagne, vers 186!2, par M. du Ghatellier, l'exploration d'un
tumulus de Locmariaker, par M. Galle, qui, celles-là comme
celle-ci, avaient fourni des antiquités romaines très-caracté-
risées : il rappelle à ce sujet que M. de Gaumont se deman-
dait si ces découvertes ne devaient pas donner beaucoup
à réfléchir et ne restreignaient pas singulièrement le champ
de l'archéologie celtique incontestable, et qu'il ajoutait : « Reste
à voir si les Romains n'ont pas fouillé les tumulus et n'en
ont pas fait eux-mêmes un lieu de sépulture (2)? »
(