Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

voici : Ego
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liinc in Capiiolium ad deos salutandos ibo; ite
mecum, Quirites! (XXXVIII, 51).
Mais qu'est-il besoin de ces exemples? La maxime célèbre :
sic iTUR ad astra! n'est-elle pas de Virgile (Aen., IX, 641)?
Forcellini, Freund, etc., ne donnent-ils pas à l'envi à cette
phrase le sens de : sic in coelum ascenditijr, c'est ainsi qu'on
s'élève à l'immortalité?...
Que devient après cela ce prétendu dogme qu'on ne dit pas
IRE ad (summum) twnulum, et que Virgile, dans le cas
supposé, eût dû écrire ascendebat? . .
Gomme l'auteur du présent article s'est tracé pour règle
d'éviter ici toute formule blessante, il se borne, pour la circon-
stance etavec tout l'euphémisme qu'elle comporte, à constater
que, quelque ferré qu'on soit ou qu'on se croie sur les auteurs
anciens, il vaut mieux les relire la veille que le lendemain...
— Voilà enfin les broussailles élaguées ; arrivons au fond
même de la discussion.
]jes anciens ne considéraient pas comme une profanation
le fait de fouler les tombeaux, lorsque le fait avait lieu sans
intention méchante.
Telle était, en résumé, la thèse à démontrer, et telle, tlu
reste, est la position d'Ambiorix sur son dolmen, où il écrase
les aigles romaines qu'il a conquises sur Sabinus et Gotta.
Incontestablement s'il y a là un acte de mépris et de pro-
fanation, c'est aux aigles qu'il s'adresse, et cet acte, quand il
est accompli sur un autel ou un tombeau, est évidemment un
hommage au dieu ou au })ersonnage auquel se rapporte cet
autel ou ce tombeau.
Il est fort probable que telle était la manière de voir des
Grecs et des Romains, puisqu'il n'était sorte de cérémonies.
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