Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Eh bien ! l'objection s'évanouit complètement devant un
fait assez piquant :
le marquis du Ghasleler, celui même
de qui Heylen tenait ses renseignements, avait pris à Vienne,
d'une part, les dessins de tous les objets trouvés à Saventhcm
et déposés au Musée impérial, et, d'autre part, les titres de
tous les ouvrages manuscrits concernant la Belgique décou-
verts par lui à la bibliothèque.
Or, dans la collection d'Ambras, à Vienne, se trouvait,
sous le n" 302, le manuscrit que les Jahrhucher de Bonn
viennent de publier, et ce manuscrit, contenant la descrip-
tion de tous les objets de Saventhem, y compris le sarco-
phage, ce manuscrit est omis dans la liste (i) publiée par
le marquis du Chasteler, qui ne l'a pas vu...
Celui-ci, dépourvu de documents, n'a donc pu transmettre
à Heylen, son écho, que la copie des étiquettes placées sur
les objets dessinés par lui au Musée de Vienne; or le sarco-
phage était resté 'a Bruxelles : d'où cette absence de tout
dessin ou mention de ce monument, qui est devenue un
argument contre son existence !
Mais voici aujourd'hui les preuves qui s'accumulent contre
ce démenti hasardé : le manuscrit de Cleerhage (le n" 502
cité) parle du couvercle du sarcophage, sur lequel il y a
une « figure, par manière d'idole, tenant en sa main droite
» comme un pain, et en la main gauche par manière de
» corne versant vin, » et l'assertion de de Vaddere est ainsi
confirmée par le récit contemporain de la trouvaille.
Ce n'est pas tout, les savants du \\f siècle eurent l'occa-
sion de contrôler la description de Renier Cleerhage : Ville-
(i) Voir celle liste dans les Mémoires de T; ancienne) Académie de Bruxelles,
V, pp. 191 à -2^26.