Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Il s'agil d'une découverte d'objets étrusques faite récem-
ment en France (ce (lui suit est extrait d'une lettre de
M. L. Morel, percepteur de Courtisols, domicilié à Chàlon-
sur-Marne) :
« Dans les plaines crayeuses de la- Champagne, au mi-
lieu de sépultures gauloises, j'ai trouvé un guerrier inhumé
sur son char, ayant à ses côtés nne longue épée en fer tran-
chante des deux côtés, longue de 0"',95, à soie plate et à
rivets en bronze, reposant dans son fourreau en bronze d'un
côté, en fer de l'autre; un faisceau de traits en fer au
nombre de quatre, carrés , mais amincis vers le bout et
ayant été emmanchés dans de longs manches en bois,
étaient de l'autre côté avec un long poignard en fer.
» Il avait cà ses pieds une œnochoé en bronze doré,
pareille à celle d'Eygenbilsen, sauf qu'ici les unicornes sont
remplacés par deux levrettes en relief, à museau étroit, à
oreilles longues horizontales, ayant chacune deux espèces
de cornes naissantes sur la tète en relief, et que l'anse n'est
pas garnie de rangs de perles. Le dessin du cartel de l'anse
est tout h fait le même que le vôtre. Mon œnochoé res-
semble aussi à celle de Pouan, qui est au Musée de Troyes.
» A côté se trouvait, de même qu'à Eygenbilsen, à Dœrth,
à Weisskirchen et à Heerapfel, le traditionnel (t) bandeau
d'or au repoussé, d'un très-joli dessin, mais non découpé à
jour comme le vôtre.
(i) l/expressioii de « IradiUoiiiiel «, qu'dii no veiilp;is supprimcrici, dcmonlrc
que déjà la conviction de M. Morf.l est formée, comme celle de ratiteiir du
présent article, sur le caractère étrusque du liandenu d'or d'Eygenbilsen.
Néanmoins cette expression n'est reproduite ici que sous toute réserve,
puisque l'avenir doit encore se chariicr d'une parlie de la démonstration.