Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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de chimérique, puisque, pendant des siècles, des relations
ont existé entre l'Asie et l'Amérique dans ie^ régions septen-
trionales, et plus tard au Mexique lui-même par les galions
espagnols qui naviguaient entre les Philippines et Acapulco ;
quoi qu'il en soit, le koua des Japonais, coa des Mexicains,
est une espèce de houe à long manche, faisant avec l'outil
un angle très-aigu. Son maniement est des plus faciles el
son travail aussi varié qu'excellent. »
M. Steur, d'après Vicente-Fidel Lopez (i), signale une
quantité de rapprochements semblables entre le sanscrit et le
péruvien; ces rapprochements ne sont pas tous, à la vérité,
également concluants (2), et il faut en retrancher notam-
ment les mots formés par onomatopée, et dès lors, dépour-
vus de toute portée probante; mais il y a là cependant des
éléments sérieux d'étude, et il s'agit notamment de distinguer
avec soin les mots anciens des expressions importées en
Amérique depuis Christophe Colomb.
Quant au point par lequel se seraient établies les relations
anté-colombiennes de ce qu'on appelle le nouveau monde
avec le continent que nous habitons, M. Sieur ne partage
pas l'opinion de ses devanciers, notamment de Lopez, déjà
cité, et de Prichard (0).
D'après M. Steur, ces relations se seraient établies par
l'île Atlantide, dont les écrits de Platon nous ont conservé le
souvenir ; cette île, aussi grande, on le sait, que l'Europe el
(i) Les races ariennes du Pérou.
(2) Par exemple, le baes d'un de nos estaminets, (|Ui se trouve correspondre a
la Ibis au sanscrit p'as, appeler, commander, el au péruvien pasna, servante
d'auberge.
(5) Pkichakd (James-Cowies^, Sur Voriqine asiatique des UuKjues celliques
(XV«= vol. des actes de la Société zoologique).