Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Ce chandelier servait aussi de support à « un lutrin à jour,
« où se plaçait le livre pendant que le diacre chantait
« Yexidtel, et six branches en forme de girandoles, qui gar-
» nissent aujourd'hui l'abside du chœur, (i))- Quatre d'entre
elles sont faites de simples branches à cierge ornées de
crochets ; les deux autres sont plus riches et ont la forme
de branches de bois à nœuds, qui soutiennent un écusson
servant de support à un bassin rond crénelé.
Dans la même église de Notre-Dame, à Tongres, se voient
quatre chandeliers d'élévation, haut de r"36, à fût cylin-
drique divisé en quatre compartiments par des anneaux,
avec un élégant chapiteau, et orné de trois griffes de lions à
la base, reposant sur un vaste cercle ou plateau (2). Ils datent
du xiv^ siècle, et il ne serait pas impossible qu'ils fussent
aussi l'ouvrage du dinantais Jean Josés (3). Devant le chan-
delier pascal, dans le chœur, pendait une énorme couronne
de lumière en cuivre, qui remontait au delà de i585 (4), et
que le chapitre vendit en 1661 (5).
Les églises de Tournai ont encore conservé, malgré les
dévastations insensées des briseurs d'images de 1506, qui ont
fait tant de mal dans cette ville (e), assez bien d'anciens objets
(i) Thys, Ioc. cit.
(-2) jM. Thys les a ;uissi décrits dans sa monographie.
(s) Peul-être avait-il éti; attiré à Tongres par (ailles de Dinant {de Dyoïianlo),
qni était chanoine de l'église de Notre-Dame, et y vivait en 1545.
(4) Cela résulte d'une note que nous a conununiquée M. Thys, et qu'il a prise
dans un registi'e aux revenus de l'église dressé à cette môme date, et dont le
titre se trouve dans son mémoire, sous le d" (9 du catalogue.
(5) « VeUista corona de cupro, quae olim pendebat in choro ante magnum
candelabrum, vendita est, libra ad 7 st., pro 56 florenos. » (Thys, Ioc. cil.;
note.) Cette somme détermine que la couronne pesait 160 livres.
(«) « Le meisme sacaigement fut l'ait en touites les aultres églises, cioistres,