Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

— 425 —
Italie; la plus commune es! rougecàlre ou polychrome.
M. WiBERG, après avoir rappelé les points d'origine prin-
cipaux de l'ambre dans le nord , indique les routes que le
commerce de cette substance a dû suivre. Il cite la route de
l'Elbe, celle de l'Oder, puis celles du Rhin et du Rhône ou
de Marseille.
M. ViRCHOw ne pense pas que les hommes de Villanova
et de Marzabotto aient connu et employé l'ambre italien. Ils
tiraient entièrement cette substance de l'Allemagne, et le
commerce de l'ambre a pour corollaire celui de l'ivoire et du
bronze; car qui dit commerce dit échange, or si les peuples
méridionaux portaient dans le nord de l'ivoire et du bronze,
ils devaient en rapporter d'autres produits en échange,
et ceux-ci ne pouvaient être que l'ambre et de la pelle-
terie.
M. HowoRTH, Pour lui, il y a ici deux questions dis-
tinctes : les anciens ont-ils tiré beaucoup d'ambre d'Italie,
et par quelles voies, cette substance arrivait-elle dans le midi?
Pour la première, il la résout négativement, car, dit-il, l'am-
bre a été employé dans le nord à i'àge de la pierre avant i\o
l'être en Italie, où on ne le trouve qu'à l'âge du fer.
M. Evans pense que la seconde question serait résolue si
l'on pouvait établir quelles sont les voies que suivait ce com-
merce au temps des Romains et des Grecs, car ils ont par-
tout conservé les anciennes voies de communication. Dans la
Grande-Bretagne, on a trouvé des objets d'ambre qui repro-
duisent absolument les mêmes formes que les objets de jayet,
qui est un produit direct de ce pays.
— (Séance du iOaoùf, 2 i/i' h. de relevée, i^résidence de
M. Desor.)