Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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dit de Malines, c'est ce qu'on ignore ; mais il est permis de le
supposer ou, du moins, d'accepter l'artiste comme un parent
de ce grand peintre. Un second Corneille est inscrit comme
franc-maître dans les mêmes archives, en 1707. Or le
célèbre Corneille, qui avait quitté sa ville natale pendant
quelques années, y était revenu, dit Immerzeel, de 1702 à
1716. Il est donc possible que la seconde inscription de
Saint-Luc concerne Huysmans de Malines. Houbraken et
Weyerman consacrent à peine quelques lignes au paysa-
giste Huysmans, ne donnant pas son prénom et même
(Weyerman) ajoutant à son nom de famille celte fameuse
initiale N, le signe adopté par eux pour indiquer l'inconnu
et qui a fait donner indistinctement le prénom de Nicolas à
une foule d'artistes. C'est ainsi que Virtue et d'autres nous
ont doté d'un Nicolas Huysmans avec les mêmes dates que
Corneilleet qui, bien entendu, n'a jamais existé. Descamps (i)
est, croyons-nous, le premier qui ait fourni quelques détails
sur Corneille. Le biographe français a été à Malines, chez la
fille de l'artiste, et c'est là, sans doute, qu'il a recueilli ce qu'il
nous transmet. Tout est-il exact et l'auteur n'y a-t-il rien
ajouté, c'est ce que nous ne saurions dire ; nous ferons tout
à l'heure nos réserves quant à une circonstance. Toujours
est-il que Descamps nous raconte la vie de Huysmans ; en
voici le résumé :
Anvers en 1648 ;
Surnommé
Huysmans de Malines; né à
fils d'un architecte et destiné à le remplacer;
orphelin très-jeune; élevé par son oncle, qui le place à
(i) Un joli portrait de Corneille Huysmans, gravé par Piquet , accompagne
l'article de Descaraps. M. Kranim, dans son histoire des artistes néerlandais et
flamands (p. 778), dit posséder du nu'nie artiste un portrait dessiné in-8" et une
bonne gravure, un paysage, exécuté par lui et cité par Brulliot.