Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

HISTOIRE DK LA DINANTEIUK
DE LA SCULPTURE DE MI'7rAL
EN BELGIQUE
CHAPITRE 1".
QRIGINES.-DÉVELOPPEMENTS JUSQU'AU MILIEU DU XlirSIÈCLE.
§ 1". Sommaire : Etyniologic. — Origine probable. — Saint Bernward,
évêque de Hildeslieim. — Traditions erronées sur Tancienneté de
l'industrie dinantaise. — Trafic du cuivre avec rAUemague au xii" siècle.
— Privilèges des marchands de Liège, de Hiiy et de Dinant, à Cologne,
en 1103, 1171, 1203 et 1211. — Preuve de rexportatiou des produits
fabriqués à Dinant en 1104. — Réputation qu'ils avaient.
L'industrie dont nous allons retracer l'histoire consistait
originairement à fondre le cuivre, à le forger, à lui faire
prendre, en le travaillant au marteau, toutes sortes de
formes, selon le goût ou le caprice de l'ouvrier, puis à
terminer certaines pièces en se servant du cisclet. De
là le nom de batteurs de cuivre ou de ciipères (du latin
cupriim) donné à ceux qui l'exerçaient (i). En flamand, l'ex-
(i) Au xiii" siècle, à Paris, il y avait des batteurs d'archal (ceux qui fabri-
quaient de menus objets avec du fil de cuivre), des batteurs d'or et d'argent
à iiler, des batteurs d'or et d'argent en feuilles et des batteurs d'élain, qui
fabriquaient de la vaisselle. Voij. Boileau, lièglemcns sur les arts et métiers
(le Paris, pp. 5o, 7 i, 7G et 77, — et Géraud, Paris sous Philippe le Bel, p. 480.