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Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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noms de sculpteurs, Tutib <strong>et</strong> Hugues. Tutilo, le moine do<br />

Sainl-Gall, décorait de ses œuvres les basiliques de Mayence<br />

el de M<strong>et</strong>z, <strong>et</strong> son talent éblouissait tellement ses contempo-<br />

rains qu'on supposait que sa main était conduite par la Vierge<br />

en personne.<br />

Au X' siècle, la sculpture subit un nouveau temps d'arrêt.<br />

Rien de plus simple , si l'on songe à la dislocation politique<br />

qui suivit la disparition de Charlemagne, aux invasions, aux<br />

sruerres intérieures el surtout aux craintes universellement<br />

répandues delà fin du monde. L'art ne prospère alors qu'en<br />

Allemagne, grâce à la domination <strong>des</strong> empereurs de la<br />

maison de Saxe. En 972, l'empereur Othon II épouse la<br />

princesse grecque Théophanie. De là un accroissement de<br />

prestige pour l'influence byzantine. A dater de ce moment,<br />

les artistes grecs alïluent dans l'Occident <strong>et</strong> dans le Nord.<br />

On en trouvait encore en Allemagne au xi' siècle; de même<br />

en Italie, où Didier, le célèbre abbé du Mont-Cassin, faisait<br />

venir <strong>des</strong> artistes de Gonstanlinople,en 1 068, pour exercer les<br />

enfants italiensà tous les arts libéraux <strong>et</strong> industriels; de même<br />

en France, où, d'après Emeric David, <strong>des</strong> sculpteurs grecs<br />

s'introduisaient dès le commencement du xi" siècle <strong>et</strong> fondaient<br />

<strong>des</strong> écoles. — Dans notre pays, nous avions le mystérieux<br />

peintre Jean, appelé de Byzance par Otbon IV. Il avait<br />

exécuté dans le dôme d'Aix-la-Chapelle une fresque fort<br />

admirée, que le chroniqueur Gilles d'Orval vantait encore<br />

au xiii'' siècle, bien que les couleurs en fussent déjà passées,<br />

<strong>et</strong> dont l'empereur Othon fut ravi au point qu'il fit don à<br />

l'auteur d'un siège épiscopal en Italie. Mais le peintre tenait<br />

médiocrement, paraît-il, à son évèché, qu'il ne tarda pas à<br />

quitter pour venir se fixer à Liège. Là il se lia avec l'évèque

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