Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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y valeur » qui vont bien plus loin que je n'ai jamais eu
l'idée d'aller : voici Daremberg et Saglio qui, dans leur Dic-
tionnaire des antiquités grecques et romaines, disent for-
mellement, p. 103, qu'Énée, « après avoir abordé en Sicile
» VA célébrer les jeux funèbres sur le tombeau de son père,
» au pied du mont Eryx. » Me voilà donc si peu isolé, que
je dois même refuser le secours que l'on vient m'offrir.
Au surplus, il ne m'en coûterait guère — non de provo-
quer des certificats constatant que j'ai raison et de les publier,
— mais de faire connaître l'assentiment que des -i philologues
» de valeur » ont bien voulu m'accorder spontanément.
Mais à quoi bon? Si mon raisonnement est solide, cela
le rcnforcera-t-il? Et s'il est mauvais, l'appoint le rendra-t-il
meilleur?
— P. 436, note 1 . Mon
docte adversaire est gêné par le
hustum distinct du mons qui constitue le tombeau d'Achille,
et qui, en effet, répond en partie à certaine question qu'il
me pose, p. 44-2 ; aussi essaie-t-il d'expliquer le sublime
montis de Sénèque, en disant qu'il s'agit là du cap Sigée, et
non de Vagger du tumulus.
C'est, en effet, au cap Sigée que la plupart des auteurs
placent le tombeau d'Achille ; mais tel n'est pas le cas pour
Sénèque, qui, d'après une autre version, croit que le tombeau
était de l'autre côté du Scamandre actuel, au cap Rhétée :
Tumulum... Achillis. Hujus extremum latus
Rhoetea leni verberant fluctu vada. .
(Troad., V, 1122.)
C'est-à-dire, d'après une traduction estimée, que l'extrémité
du tombeau était adossée aux rochers du Rhétée, où les
vagues de la mer venaient expirer.