Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

— 505 —
qui SG voyait dans l'abbayc de Hautecombe, et Eckhard de
Worms, à qui l'on doit les fonts baptismaux couverts de bas-
reliefs de la cathédrale de Wurzbourg (i), fondus en 1280. De
notre côté, nous pouvons ajouter au nom de Lambert le Cornus
(déjà cité précédemment), celui do Jean le Brabançon, que
nous révèle une chronique, et qui exécuta en bronze la statue
du roi de Bohème Wenceslas (+ 1305), faite pour surmonter
le tombeau que son fils, du même nom, consacra à la
mémoire de son père (2). S'il était en(ré dans notre cadre de
parler des cloches, nous pourrions rappeler ici les noms de
quelques fondeurs de notre jiays vivant au xiii^ siècle, et
entre autres ceux de Jean et de Gérard, qui ont fondu la
cloche Concordia de l'église de Saint-Paul, à Liège, au mois
de juillet 1275 (Jon. et Gérard' leo me fecerunt) (0),
Il reste dans nos églises, dans nos musées et dans les
collections particulières à offrir à Té Inde des archéologues
peu d'objets en cuivre du xiii' siècle désignés sous le nom
générique de dinantcries. Le seul qui soit d'assez grande
dimension est un chandelier pascal, haut d'environ 2 mè-
tres, appartenant actuellement à l'abbaye de Parc, près de
Louvain. Sa lige est unie cl divisée en quatre sections par
cinq nœuds, dont deux sont ornés de cabochons et de plaques
(1) Ce monument est gravé dans Df.cker et von Hefner, Kuiistwerlx uiid
Gerûlschnflen des Millelallers, t. I", p. 25, pi. 19,
(2) « Siatiia postraodiim in sacrario crccta est et alia a^iiealDco ejus reposita,
ï Johannis Bi'abaïUini, egregii slatnarii, nobile npiis. » (/E. Syi.vr:s, Hisloria
bœmlctt, liv. xuii, ch. xxviii, p. \'M, dans l'ouvrage Intitulé : Rerum bohemica-
riim aiitiqiii scriplo/'cs aliquol insigncx parlim hacteniis incofinili; Hanovre,
lti02.) Nous avons reproduit le passage dans nos Archives des arts, des sciences
et des lettres, § G8, t. II. p. 150.
(3) Uiilletin de rhis'iliil archéoh)(fi((ueHéijeois, t. X. pi. ii la p. 5S.