Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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gens de dix-sept jusqu'à quaranle-six années; on allait rare-
ment au delà. Après avoir prèle serment, le conscrit était
admis à l'exercice et nourri aux frais de l'État. Après plu-
sieurs années de service et une vingtaine de combats, il
était déclaré vétéran.
Notre Marcus Julius était un missus de la cinquième
légion.
Voyons maintenant ce qu'on entendait par ce nom :
Il y avait chez les Romains différents moyens de se libé-
rer du service militaire. La missio causaria se donnait pour
motif de santé; la missio ignominiosa, pour cause de contra-
vention, et la missio gratiosa, par pure faveur. Cependant la
libération la plus commune était la missio lionesta, qui équi-
valait au congé légitime après l'expiration du service (i).
Quoique le mot missio soit très-usuel dans le vocabulaire de
l'armée romaine, le mot missus pour dimissus paraît avoir
été employé moins fréquemment (2).
Le plus souvent il est accompagné du déterminatif /tone^/a
missione (3); mais on rencontre aussi missus seul et sans
(0 Facciolati, Toliiis latmitalis lexicon, in voce Missio.
(2) Le \erbc millere est employé dans le sons de dimittcre par les meilleurs
écrivains, comme Liv., XXIV, 8, et XXX, 5 ; Cicero, IX, ad alticnm, 1 ; Florus,
lib. I, cap. XVI, 10. Le mot 7nissa, dans le sens de sacrifice de la messe, a,
d'après l'explication des auteurs qui traitent des antiquités ecclésiastiques, la
môme signification que 7nissiis et dimissus. Voici ce qu'en dit Romsée, dans ses
Opéra liHirgica, t. iV, p. 16. « Cuni comraunissima senlentia {missam) dicimus
rlerivari a verbo lalino millere. Hoc osl capiatur sciendum est quod in primiliva
ecclesia posl leclionem Evangelii diaconus e cœtii tidelium calhecumenos et
publiées peccatores millcrel. llem in fine Jlissae, idem minister popnluni dimit-
tebat, quod el niinc praiticatur per verba : ile, inissa est. »
(3) Orelli, Inscriptiones latin, sélect ampl. coll., t. I, p. 216; t. Il,
pp. 125 et 126.