Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Cleerhage lui-même ; ce personnage, qui était propriétaire de
la tombe nivelée, était l'un des hauts fonctionnaires de l'ad-
ministration autrichienne en nos provinces, en qualité de
conseiller et maitre des comptes; il semble qu'on reconnait(i)
un tel personnage au style de chancellerie qu'il a employé,
comme au désir qu'il avait de faire visiter sa découverte par
« le Roy, » en disant que le peuple de diverses contrées et
régions viennent journellement voir la « caveté, » et que
celle-ci « n'at esté rompue ni démolie, ains encore délaissée
en estre jusques à la veniie du Roy, lequel, comme vrai-
semblable est, y prendra plaisir et délectation. »
Le chanoine de Vadderc (2) dit que, en effet, Charles-
Quint visita le monument, et de là on a tiré la conclusion
que la découverte avait dû être faite en 1517 et non en
1507, parce qu' « il est évident que c'est de Charles-Quint
qu'il s'agit ici, et qu'il ceignit la couronne royale en loi G,
et la couronne impériale en 1519 (5).
D'un autre côté, Grienberger produit le manuscrit ori-
ginal, ou au moins une copie du temps où se trouve en toutes
lettres la mention qui manque à la copie Van der Straelen :
« La treuve qui fut le 4 de may Tan 7 ; » parlant de là, il
ne cherche « le Roy » que dans la personne de Maximilien ;
et celui-ci, en effet, s'est trouvé à Bruxelles du 18 au 25 fé-
vrier 1509, c'est-à-dire à un moment très-voism de la décou-
verte, où l'intérêt de celle-ci a pu engager le prince à faire
(1) Au besoin, on pourrait comparer récriture du MS. de Vienne à quelque
autographe de Cleekhage, comme on en trouvera, sans doute, aux archives de
la Chambre des comptes.
(2) Vers 1625. Galesloot, Bull. Acad. roy. de Belg., XIV, 1», p. 492.
(5) Van der Sthaeten, 1. cit., p. 59.