Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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va en diminuant. Les lettres varient de 0'",060 à 0'",08S.
Gomme pour beaucoup de monuments de l'antiquité, on
trouve sur noire pierre quelques lettres accolées l'une à
l'autre : ce sont, dans la première ligne, vs et mf, et, dans la
seconde, c et le chiffre v. Cette dernière ligature est sur-
montée d'un tilde que l'on rencontre fréquemment au-
dessus des chiffres qui ornent les inscriptions du Haut-
Empire.
Nous remarquons, en outre, que le l de la première
ligne a le pied tourné vers la gauche, ce qui a été fait peut-
être dans l'intention de gagner de la place sur le monument.
Les lettres m ont ceci de caractéristique, qu'elles ont les
jambes obliquant légèrement vers l'extérieur et que le che-
vron du milieu descend très-bas. Le f et I'e ont les barres à
peu près de la même grandeur, comme cela se voit régu-
lièrement dans les inscriptions du premier siècle et du
second. Le c n'a d'apex qu'à sa partie supérieure; deux des
cinq s se terminent en bas par une queue de serpent;
toutes ont les deux courbes égales. La ponctuation n'a pas
été pratiquée par des points ronds, mais par des signes trian-
gulaires; elle se trouve non pas au bas, mais vers le milieu
des lettres. Ces quelques indices paléographiques suffiraient
pour prouver l'authenticité de notre monument, s'il en avait
besoin ; ils placent, en outre, l'origine de notre pierre dans
la bonne époque du Haut-Empire, vers le premier ou le com-
mencement du second siècle de l'ère chrétienne (i).
Ayant comparé ensuite les lettres du monument de M;ir-
(i) Cl'r. Janssen, Bedenkingen op de paleographische Uritiek tegcn de echlheid
der romeinsche opschrifteii te JSennig; Leiden, 1868, iii-8".