Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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couvorl (rcla!)lisserneiUs bcigo-roinaius ;
nos aîicèlres avaieiil
adopté les mœurs des Romains, et il n'est pas possil)lc (pic,
plus qu'au|)aravanl, ils aient essayé de se révolter au mo-
ment où vainqueurs et vaincus confondaient leur culte et
leurs usages.
On nous dira peut-être (pi'ils auront profité de la tran-
quillité générale pour faire un dernier eflbrt à l'effet de se
soustraire à la domination de Rome.
Ce]icndant il n'est fait nulle part mention de pareil foit, et,
par conséqueiil, nous ne devons point nous y arrêter. Nous
rappellerons ici un passage de Gibbon, déjà cité dans le
Bulletin (i) et ayant trait k cette époque de l'empire romain :
« L'influence douce, mais puissante, des lois et des mœurs
» avait insensiblement cimenté l'union de toutes les pro-
» vinces; les habitants jouissaient, au sein de la paix, des
» avantages du luxe et des richesses. »
Mais si les Romains ne devaient point se tenir sur les
gardes dans la pi-évision d'une révolte des populations de
nos provinces, et s'il est vrai que nos relations avec le peuple
romain étaient excellentes, il n'en est pas de même cepen-
dant à l'égaixl des populations d'outre-Rhin. Les Germains,
que la prospérité de nos paiages tenait en éveil, préparaient
depuis longtemps leurs invasions dans nos contrées, et parfois
ils juirvinrent à pénétrer jusqu'au cœur du pays. Anlonin-Pie
avait déjà été aux prises avec eux. Voici ce que dit son bio-
graphe Capitolixus : « Il contint les Germains, les Daces et
» d'autres nations (2). »
(i) T. IV, p. 489.
(i) .V.MOxiNLs Pas, capiil III.