Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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II.
Puisque mon érudil antagoniste a invoqué le secours
d'Homère, il s'agit de rechercher jusque dans l'antiquité
grecque et chez les auteurs grecs si- le respect des morts de
la part des païens entraînait hien, comme on le prétend,
l'interdiction de marcher ou de s'asseoir sur les tombeaux,
même sans intention méchante.
Je n'hésite pas à reconnaître que la citation de Diodore de
Sicile au sujet des gladiateurs qui auraient combattu sur le
tombeau de Viriarthe, est une citation erronée (i).
A la vérité, je pourrais songer à remplacer cet exemple
par un autre exemple du même auteur où se trouve bien la*
mention d'un combat de gladiateurs Wt xy Traxpl (Diod.,
Excerpt. de virtet vit., ]). 586; Polyb., Excerpt., 1461); ou
par cet autre passage de Lysias, Epitaph. in fine : « quippe
» publicis sumptibus sepeliuntur et ludi ac certamina super
» eis ('s-' aù-ro"?;) aguulur. »
Mais comme l'a très-bien fait observer H. Estienne, à
propos d'expressions semblables qui se trouvent dans
riliade, dans l'Ajax de Sophocle, etc., c'est là une simple
image :
les jeux, etc., étaient censés se célébrer sur le défunt
pour l'honorer, tandis qu'en réalité, ils avaient lieu devant
le tombeau. Ce qui n'existait plus en fait, était conservé par
le langage : autre exemple, le mot même d'épitaphel
{i) J'invoque le bénéfice des circonstances atténuantes C'est l'inlorprétation
(le HoEFEi;