Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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fut posée, en juillet 1:273, sur la tour de l'église de l'abbaye
de Villers (i). Deux lignes d'un vieux compte de l'abbaye des
dominicains de Parc, près de Louvain, mentionnent la
dépense d'une piscine ou fontaine (lavaloriimi) (\\ù y fut
placée dans le cloilre en 1281 , et qui, à en juger par le prix,
était probablement en bronze, comme celle de l'abbaye de
Saint-Bertin, dont il a été question plus haut Qi).
Voilà pour les objets dont la date est précise. Incidemment
les chroniqueurs nous ont appris qu'il y avait alors dans le
chœur de l'église de Tournai deux lutrins qui existaient
encore au xv* siècle (3), l'un ayant la forme d'un aigle et l'autre
la figure de Moïse (4). On sait que celte dernière forme, qui
symbolisait l'ancienne loi, était généralement réservée au
lutrin de l'épitre, et que la première était employée pour
représenter l'Évangile ou le Nouveau Testament.
Mais, pour certaines intelligences, ce n'était pas assez de
pouvoir mettre en œuvre l'or, l'argent, le cuivre, le fer. Leur
esprit investigateur allait jusqu'à vouloir dérober à la nature
(1) « Secundo anno regiminis domni Arnoldi, nicnse jiilio, scptimo idus ejus-
)i dem, siiblcvala est intor iionam et vcsperas criix metallioa auro cooperta saper
» tiirriin nnstniiii, in cujus majori i)orao contiiientiir liiijiisrno li rclifiuia', etc. >'
(Historia monastfrii Villarienxis, dans Martène et Otraxi), Tliesaiirus noms
anecdorum, t. III. roi. l'29C.)
(-2) « .\nno Domini MCCLXXX primo factuni est lavatoriiiin iioslriim in
» {janstro; copstilit qnidem prêter exprnsas operarionini : xxix iibras. »
(Raymaekers, Hecherclu's historiques sur l'ancienne abbaye de Parc, p. 28,
note 1 ) Il n'est pas parlé de cette fontaine dans la chronique de ce monastère
imprimée en lfiG2, sous le titre suivant : Summa
parchensis.
cronolngica insignis ecclesiœ
(.-) Bulletin de In Société liis!orique et littéraire de Tournai, t. X, p. "251.
(4) Cousin, Histoire de Tournai, liv. IV, p. 65. Cette figure de Moise existait
encore en 1020, à l'époqno où l'on imprimait l'ouvrage de cet écrivain. Voi/.
t. m, p. 165.