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Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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— 4-30 —<br />

en conservant <strong>des</strong> traces de son origine asiatique (i), la<br />

civilisation <strong>des</strong> premiers temps historiques a pris ces formes<br />

propres <strong>et</strong> caractéristiques qu'on a appelées étrusques, déno-<br />

mination générale, peut-être fautive, en ce qu'elle est trop<br />

spéciale à un peuple, à une région, à un temps, mais qu'on<br />

comprend <strong>et</strong> qu'on dislingue aisément de toutes autres.<br />

.Comme on l'a très-bien dit au Congrès de Stockholm,<br />

il ne s'agit plus que de trouver les roules de terre suivies<br />

par les commerçants de l'ancienne Grèce ou de l'ancienne<br />

Italie, <strong>et</strong> pour cela il y a lieu de rechercher les routes qu'ont<br />

continué à parcourir les Grecs ou les Romains de l'époque<br />

classique.<br />

Les moyens de r<strong>et</strong>rouver ces routes sont les deux éléments<br />

de recherches que tout archéologue doit toujours combiner,<br />

sans jamais en exclure aucun (2)<br />

faits.<br />

: les textes classiques <strong>et</strong> les<br />

Les textes classiques nous montrent depuis Aristote <strong>et</strong><br />

Polybe, certaines percées <strong>des</strong> Alpes qui favorisaient le<br />

passage <strong>des</strong> armées comme <strong>des</strong> caravanes; César <strong>et</strong> Tacite<br />

à leur tour nous citent certaines routes abandonnées de<br />

(1) i>ar exemple, les greiiquos ou méandres <strong>et</strong> la croix gammée (c'est-ii-dire<br />

en l'orme de gamma), aussi appelée croix crochue ou potencée, fylfot, swastika,<br />

ornements qu'on r<strong>et</strong>rouve depuis la Chine <strong>et</strong> le Japon jusque dans les ruines de<br />

Troie, dans les tombeaux de l'Étrurie <strong>et</strong> les dépôts d'anti(^uités Scandinaves.<br />

On pcutlire àce suj<strong>et</strong> les travaux de Schliemann sur les rouillesd"Hissarlik,uiie<br />

étude de Viardot [hidépendance belge du 13 janvier 1871), les rcnseignenicnis<br />

recueillis par de Mortill<strong>et</strong> <strong>et</strong> Ravaisson [Indiculeur de Varchéologue <strong>et</strong> du<br />

collecliotuieur, 1875, p. 292; l'evue archéologique, décembre 1875, p. 400);<br />

CoNKsTABii.E, Sovra due dischi, <strong>et</strong>c., passim ; llull. de In Société <strong>des</strong> untiq. de<br />

France, 3" série, IV (1875), pp. 45 <strong>et</strong> 1:20, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c.<br />

(2) Voir il ce suj<strong>et</strong> certain rapport développé sur un travail de M. Van ueis Ki.st,<br />

présenté à l'Académie <strong>d'archéologie</strong> de lîelgiqne siégeant h Anvers {<strong>Bull<strong>et</strong>in</strong> de<br />

celle-ci, p. 801).

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