Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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n'a point péri. La confiance revient. De nouvelles construc-
tions s'élèvent de tous côtés. L'activité artistique est immense.
Dans ce siècle, comme au suivant, les églises montrent
ilt\jà dans le tympan de leurs portes, des compositions et des
sujets de bas-reliefs qui vont devenir typiques et qui seront
consacrés par l'usage : — Jésus-Christ entouré des apôtres,
le Jugement dernier, — la Nativité, — les vierges sages et
les vierges folles, — le pèsement des âmes , — les sept
péchés capitaux, sous la forme de monstres, — et quelquefois
même la légende du patron de l'Eglise. Sujets parfaitement
choisis, comme on voit; préface excellente pour préparer
les fidèles, dès le seuil du temple, aux enseignements qu'ils
recevront à l'intérieur. Il est frappant de voir à quel point
les conceptions sont déjà ingénieuses ou profondes, alors
que l'exécution est encore si rudimentaire.
La statuaire présente deux types très-distincts. L'un,
court et rond, sans correction, sans style : c'est évidemment
le fait de pauvres ouvriers, ijégayant tant bien que mal les
traditions oubliées de l'art romain , travaillant au hasard de
leurs instincts naïfs. L'autre, apporté de Gonstantinople, où
la statuaire s'était retrempée sous la protection de la dynastie
macédonienne : des vêtements brodés de perles et de galons
et enricliis de pierres précieuses, des chaussures pointues
non moins richement ornées, voilà pour le costume; des
proportions longues, des cheveux détaillés avec minutie,
des yeux retroussés vers les coins, des sourcils arqués,
voilà pour les cor|)s. — La recherche d'un art nouveau
néanmoins est déjà visible. Dès la (in du xi"' siècle, on s'ap-
p!i(pie sur les tombeaux à saisir la ressendjiance individuelle
et on roblieiil ]^'\r le pi'océdé du moulage.
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