Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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L'cxaDiL'ii (les iiavaiix coiiiinandés par Suger aux arti-
sans lolharingicns va nous conduire à savoir quels furent
ceux-ci. M. Labarle a décrit (i) longuement leurs ouvrages,
et s'est aidé, à cet effet , de ce que Suger en a dit et d'un
inventaire du trésor de l'abbaye de Saint-Denis remontant
au xv'' siècle, époque où les objets existaient encore. Il
s'agit d'un grand support en bronze fondu ciselé et doré
et d'une croix d'or richement décorée sur les deux faces.
Ce support se composait d'un fût carré, rehaussé d'émaux
et de pierreries, avec piédestal formé de quatre feuilles qui
s'épanouissaient sur les quatre faces. Aux angles se trouvaient
les statuettes des évangélistes avec leurs symboles: l'ange,
le lion, l'aigle et le bœuf, comme cela se voyait aussi dans la
croix de l'abbaye de Saint-Trond qui a été citée plus haut.
Le fût était soutenu par (juatre dragons et surmonté d'un
chapiteau historié sur lequel étaient placées les figures de
quatre prophètes qui regardaient la croix. Le tout était en
métal fondu. Le pape Eugène III consacra cette œuvre en
1147. Or, dans toute la Lotharingie, il n'y avait qu'une
seule localité, Liège, où l'art de l'orfèvrerie et de l'émaillerie
fussent assez habillement exercées, dans la première moitié
du XII'' siècle, pour que la renommée s'en étendit au loin :
cette assertion ne saurait être contestée. D'ailleurs les reli-
quaires existant encore à Maestricht, à Tongres, à Liège, etc.
» magno aichiopiscoporum el episcoportim , collcgio cclcberrime occuris-
set, etc. » (Bouiji'ET, Ueciieil des hisloricns des Gaules, t. XII, p. 08.)
Plusieurs bulles (rinnocciit II sont datées cicl.iogc : on en trouvera riutlica-
t on dans Wauteus, Table chronologique des diplômes imprimés concernant
rhistoire de la Belgique, t. II, pp. I5