Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Le 17 juin 152S (i), Jean I", conUe de Namur, accorda
en rente perpétuelle la propriété de sa derlière d'Andoy
(Anduuhnny), moyennant 6 livres de vieux gros tournois
au coin du roi de France (2). I/exploitation de ce gisement
d'argile plastique est concédé à la fois « aux maïeurs de le
» frairie et à tous cheauls dou meslier de le baterie de Bou-
» vingne, et à maistre Therri dit de Florée le potier »;
ils étaient autorisés, eux et leurs successeurs, à en faire leur
profit, avec la restriction qu'en cas de guerre il leur était
défendu de vendre de la derle aux ennemis du comte. En
vertu de cette convention toutes les autres derlières du pays
de Namur furent fermées, et le prince s'engagea à ce que lui
et ses hoirs ne permissent point d'en ouvrir de nouvelles
dans le territoire situé entre la Meuse et la Sambre (3) si ce
n'est avec le consentement de l'autre partie contractante ou de
ses représentants, et l'extraction devait, dans ce cas, en être
faite à leur profit. C'est de ce privilège qu'il fut question,
en 1456, lors d'un procès que les batteurs de Bouvignes
avaient intenté devant le conseil de Namur à propos d'une
(1) Oi'i^'inal, dans la trésoiviie des chartes des comtes de Namur, aux Ait hives
du royaume. Celte charte est transcrite dans le registre n" 1005, fol. 185, de la
chambre des coraples, au même dépôt. Elle a été publiée par J. Borgnet, dans
le Carlulaire de Bouvignes, t. I"", p. 40, et Htialysée dans J. de Saint-Genois,
Monumens anciens, p. dcccclx.
(2) Par acte du. -i novembre 1516, le conile GuillauiVie I" créa au piotit de
J. de Falays une rente héréditaire de 40 llorins de Florence, à payei'par « cil de
» le baterie de la ville de Lovingne », a compte de la redevance annuelle qu'ils
lui (levaient « cascun an hyrctublemcnt de l.i dierlirc que il prendei 1 a Amkwain
» pour leur inestier ». (Original, dans la trcsoreiic des chartes des comtes de
Namur, aux Archives du royaume.)
(3) V Ne ne devons-nous, nos hoyir ou successeur, souffrir ne consentir que
» en nulle autre derlière en nostre conté de Namur. par delà Muese ne par
» declià .Sambre .soit prise derle sordresse »