Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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l'oniemenlalion, rexaclilude des costumes, les altitudes des
personnages.
Il y aurait aussi à citer un certain nombre de fonts baptis-
maux qui datent de la même époque. Mais ils sont loin d'of-
frir le même intérêt, et leurs sculptures, grossièrement fa-
çonnées, ne sont guère curieuses que par le sujet et au point
de vue de l'iconographie.
Bornons-nous à enregistrer, avant de finir, trois noms
d'artistes qui se rencontrent avec Heiitio dans cette première
phase de notre statuaire. Ces artistes sont des prêtres. De
1048 à 10C4, l'évèque Lielbert rebâtit à Cambrai l'église du
Saint-Sépulcre. « Il employa à la sculpture Walcher, archi-
diacre de son église, et Erlabold, qui avait fait le voyage de
la terre sainte. Avec le ciseau et le trépan, dit l'historien,
ces artistes savaient donner la vie à la pierre : Subulis et
acutù.... componebani lapides vivos. Ils placèrent dans le
cloître une représentation des saintes femmes au sépulcre,
qui dût être, dit Emeric David (i), un de ces monuments de
sculpture coloriée où l'on voyait les mystères au vif. » —
Essai de réalisme. Nous voilà déjà, comme on voit, en
progrès marqué sur la statuaire de la porte Mantille, avec son
exécution conventionnelle et ses entailles de fantaisie.
Adclard II, natif de Louvain, élu abbé de Sainl-Trond en
lOoo, orna son église d'une grande quantité d'argenterie, de
croix avec la figure du Sauveur et d'autres images; mais il
ne se bornait point, comme Lielbert, à employer des artistes,
il était lui-même sculpteur et peintre : Non
ùjuarus de scul-
pendis pi7igendis que imayinibiis. Ayant laissé s'affaiblir la
(i) Emekic David, Tableau historique de la nculpture française, p. 40.