Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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leur tonips par où aiiciennemenl les inarcliaiids avaient
l'habitude d'aller vers les pays du nord ; ils nous rap-
portent de nombreux exemples de commerçants romains
ayant précédé les armées, auxquelles ils fournissaient des
renseignements, etc.; Pline, enfin (i), va jusqu'à citer très-
expressément l'une des routes suivies jusqu'au pays de
l'ambre, etc., etc.
Les faits, ce sont les objets d'art archéo-italique qu'on
retrouve à proximité des fleuves et qui indiquent ceux-ci
comme ayant été le principal véhicule du commerce antique,
et la continuation naturelle des percées des Alpes.
Qu'importe après cela que l'art archéo-italique lui-même
ne soit qu'une émanation de l'Orient. Cet art a pris en Italie
une empreinte propre et elle est caractéristique; dès que
cette empreinte est marquée sur un certain nombre d'objets
trouvés en dehors du berceau de cet art, il y a une pré-
somption très-grande, une preuve même que tous les objets
analogues ont la même origine.
L'origine des bronzes antiques trouvés au nord des
Alpes à l'époque que l'on appelle soit l'âge du bronze, soit
le premier àgc du fer, ne pourra donc être rattachée à une
autre iniluence que celle de l'antique Italie (ou d'autres
(i) Le passage do Pline est assez remarquable pour être reproduit ici
(XXXVll, XI, 12)
: « L'ambre est apporté par les Germains dans la l'annonie
principalement » {maxime, donc pas uniquement); « de là l'ont mis en vogue
les Vénèles, voisins de la Paniionie et vivant autour de la mer Adriatique. La
table qui y a rattaché le Pu a une cause sensible : aujourd'hui encore les
paysannes transpadanes portent un collier de succin, comme ornement sans
doute, mais aussi comme remède De Carnunte, en Pannonie, jusqu'à la côte
de la Germanie, d'où l'on apporte l'ambre, il y a environ 600 milles, ce qui n'est
bleu ciiiinu que depuis peu »