Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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» d'un poids considérable, qui resplendissent à la fois par
» la superposilion de leurs lumières et par les perles dont
>' on les a ornés (i). »
Le Carlulaire de Folcuin, espèce de chronique du mo-
nastère de Saint-Berlin, près de Saint-Omer, raconte que
l'abbé Godescalc lit exécuter un lavoir ou grand bassin en
bronze fondu, d'un travail des plus élégants. Il ajoute que la
mort le surprit (Il 76 ou 1 177) avant que l'objet fut achevé,
et que ce fut Simon, son successeur, qui le lit monter
et placer dans le cloître, à l'endroit désigné par Godescalc,
grâce à la précaution que ce dernier avait eue de réservei-
de l'argent à cette fin (2). Le chroniqueur Jean d'Ypres,
qui fut abbé de Saint-Berlin au xiv^ siècle, reproduit les
mêmes délails, et dit que ce lavoir se trouvait à l'entrée du
réfectoire (3).
(i) « l'omintur ('chine in ecclesia gcmniata, non corona', sed rota'., circuni-
» septœ lanipaelibiis, scd non minus fiilgentfs insertis lapiililnis. Ccrnimus et
)) pro candclis arbores quasdam e'rectas , nnilto îeris pondère , miro artificis
)> opère fabricatas, ncc niagis coruscai.tes superpositis luceriiis quani suis
» genimis. »
Des auteurs ont cru voir dans ces paroles de saint Bernard une allusion au
inagnilique candélabre de réglisc de Sainl-Renii, à Reims, dont un pied est
conservé au Mufée de celte ville. D'autres estiment qu'il avait en vue celui de
l'abbaye de Cluny. {Voy. Texier, Dictionnaire d'orfèvrerie chrétienne, col. 529.)
(4) (( Keeit et lavatorium a'iieum, l'usoria arte ^umptuose elaboratum, (luod,
» lîtsi quidem, eo vivente, nequaquam creetum, et in loco dauslri, ub: docuil,
» luit localum; uioriens tamen rcli(piit sumptus ad hoc perliciendum sulli duDi. » {.I. IrEHiiis, Chron'con Sancli Uerlini , dans Mav.tène et Di hand,
l'IiesaKnis noviis anecdotoriim. t. III, col. GGi2.)
« Lavatorium aneuni qund (iodescalcus fecerat crcxit ante inaressum relV(-
)) torii. » {Il/idem, col. (Uîô.)