Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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à tout prétendu âge du bronze, puisque les Étrusques
connaissaient le fer et n'en auraient pas laissé ignorer l'usage
à leurs correspondants.
Arrêtons-nous ici un instant.
De ce que des objets analogues à ceux qu'on découvre
dans les sépultures anciennes d'Italie ont été retrouvés dans
plusieurs régions diverses, il ne résulte nullement que ces
régions les aient fournies à l'Italie : il s'agit seulement de
trouver le centre d'où les produits dont l'origine est re-
cliercliéc ont rayonné sur les divers points des décou-
vertes.
Or, à ne prendre toujours que les objets d'Eygenbilsen,
il ne peut plus être douteux que le seau et l'œnochoé n'aient
au plus haut degré le cachet d'objets semblables qu'on
a découverts et en grand nombre dans l'Italie antique e!
qu'on ne trouve qu'éparsdans d'autres régions.
Donc au lieu, par exemple, de rattacher la civilisalion
dont les objets d'Eygenbilsen sont des traces parlantes, à la
civilisation dont le cimetière d'Hallstatt est un autre témoi-
gnage, ce sera la civilisation d'Hallstatt elle-même qu'on
devra rattacher à celle de l'ancienne Italie, en disant que
tous les produits si abondants à Hallstatt, mais trouvés là
seulement en une station unique, ne sont pas les traces
d'une étape de, la nation qui devint plus tard la nation
étrusque, mais sont au contraire, comme leur date l'indique
d'ailleurs, des restes d'une station de commerçants étrusques
établis près des salines de la Haute-Autriche, comme les
commerçants romains que Drusus retrouva plus tard chez
les Marcomans.
C'est, en effet, en Italie, et en Italie S(Mdement, que. tout