Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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Les boucles de la chevelure sont i-ejetées en arrière par
grandes ondulalions, sans que le fini des cheveux achevés
par la ciselure y perde; ils descendent (\^^ deux côtés des
joues, qu'ils encadrent circulairemenl, jusqu'à la hauteur de
la partie supérieure du menton, où deux queues de serpents
en sortent pour se perdre en dessous de la tète.
Le dessin ne rend pas nettement les deux l'ruils (Tonne
de pin ou d'arlichaulj, ou le fruit et la tète d'oiseau qui
existent au-dessus de la tète; celle-ci est, en outre, surmon-
tée de deux ailes.
Les pupilles des yeux, dont l'orbite est actuellement vide,
présentent quelque ap|)arence soit' d'émail, soit de métal ou
de jiierres fines qui auraient figuré ces pupilles, mais qui
n'existent plus aujourd'hui :
de
là peut-èire l'air plus ter-
rifié que terrifiant qui caractérise actuellemen t (mais peut-être
pas dans le principe) l'aspect de cette magnifique tète.
Quelle est la divinité ou le personnage féminin repré-
senté?
Serait-ce la Renommée? Mais son inséparable trompette
fait ici défaut. La Victoire? iMais ne serait-ce pas chercher
trop loin l'explication des serpents que d'y voir l'envie :
heureux ceux qui oîU des jaloux? D'ailleurs n'est-ce pas le
laurier, plutôt que le chêne, qui couronne les vainqueurs?
Impossible aussi, en l'absence d'attj-ibuts habituels, de
voir dans cette tète quelqu'une des principales divinités de
l'Olympe, comme Junon, comme Diane
Quant à Méduse, ses cheveux ne sont pas encore trans-
formés (Ml serpents, à moins que l'artiste n'ait voulu, à
l'aide des queues de ser|)ents du bas, indiquer seulement la
métamorphose au moment même où elle s'opère : c'est, en