Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie

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celle ouverUire de la Gaule aux influences méridionales ne
dale que du ix" siècle au plus avant noire ère, et que l'ère
proprement dite inaugurée par ce contact de la civilisation
helléno-étrusque avec la Gaule, ne doil, ]inr conséquent, se
compter qu'à partir du siècle suivant. »
En conséquence, M. Bertrand assigne les cimetières de
Ilallslatt, etc., à la même période historique : « J'écris his-
torique avec intention, dit-il, car personne jusqu'ici n'a fait
remonter le cimetière de Halistatt au delà de la fondation de
Rome. C'est autour de cette date parfaitement historique
que doivent se grouper toutes nos hypothèses. Il y a là de
quoi donner à réfléchir à tous ceux qui font des temps anlé-
hisloriques une époque tout à fait à part, à laquelle appar-
tiendraient les stations lacustres de la Suisse et de la Sa-
voie. »
Mais M. Bertrand se demande si le nord de l'Europe n'a
pas ressenti l'influence d'un courant de civilisation orientale
parallèle à celui qui s'est révélé en Asie-Mineure et en
Italie.
Il va même jusqu'à poser la question de savoir s'il y a
lieu d'admettre pour le nord un âge du bronze dislincl de
l'âge du fer, âge qui, à un moment donné, aurait pu exer-
cer quelque influence sur le centre de l'Europe; il appelle
cette période « cello-hyperboréenne. »
Le reproche de manquer de base classique, adressé par
M. Bertrand lui-même aux systèmes « préhistoriques, » .se
relournc ici directement contre le nouveau système; il est à
remarquer, du reste, que les savants du nord, dans leur
théorie d'un art aufochthone ou directement importé d'O-
rient, oui pour unique pi'élenlion d'isoler leurs aniicfuilés