Calvin / Jean Moura et Paul Louvet. 1931. - Bible et Rencontres

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Gérard Cauvin était-il absolument sans arrièrepensée,
quand
culte, et avait-il
il trafiquait ainsi
la naïveté de croire,
des choses du
comme beaucoup
d'autres, que l'on peut sans allier
un grand scandale
le commerce à la religion ? Il est permis
d'en douter.
Outre les gens d'Église avec lesquels il avait
de constants rapports, il en voyait d'autres qui
ne laissaient échapper aucune occasion de relever
les faiblesses du clergé de l'époque, trop souvent
relâché en ses moeurs.
Chacun sait en quel état de décadence était
tombée l'Église de France au XVIe siècle. Elle avait
donné l'exemple de la vertu, de l'union, du désintéressement
dans les âges précédents, et elle allait
bientôt se reprendre pour offrir de nouveau au
peuple
tions.
des exemples
Mais, il faut
dignes de toutes
bien avouer qu'au
les vénéra-
XVIe siècle
elle subit une éclipse singulière et ne fût, trop
souvent, qu'un objet de scandale.
Les
liques
plus sincères, les
avaient un grand
plus fervents
dégoût des
des
abus
cathoecclésiastiques,
lesquels ainsi que l'a dit Bossuet,
« n'étaient que trop véritables ».
Noyon, ville d'églises et de couvents, plus
qu'aucune autre cité, se trouvait affligée du spectacle
des vices du clergé. En sorte que beaucoup
de gens y étaient anticléricaux, sans guère s'en
douter, ce qui les portait à des railleries quand
passaient les processions et qu'on leur parlait de
certaines pratiques où ils ne voyaient que superstitions
et momeries. Picards, ils avaient le mot
franc, l'esprit caustique. Ils étaient, de plus, fort
turbulents, toujours prêts à la révolte et à l'action.
Aussi les trouvait-on fort agités par les idées