Calvin / Jean Moura et Paul Louvet. 1931. - Bible et Rencontres

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devenir meilleur. L'un est paresseux, l'autre a
manqué de charité. Un troisième ne s'est pas
montré assez entêté de l'honneur de Dieu.
La poitrine sifflante et fréquemment interrompu
par la toux, le moribond parle pendant deux heures
et demie environ.
Bien loin d'en être épuisé, il se trouva mieux, et
« déclara aux frères qu'il sentait bien que Dieu lui avait
encore un peu prolongé son terme et jusqu'es à une autre
fois. »
Il se mit ensuite à traiter des questions exégétiques,
à « communiquer quelques doutes sur des
annotations mises en marge du nouveau Testament
», sur quoi, excité par l'entretien lui-même,
il « demanda ses papiers », et commença d'en lire
de longs fragments, après avoir prié l'assemblée
de lui communiquer ses réflexions.
« Or on s'apercevait bien qu'en lisant il s'altérait,
mais, parce qu'il prenait plaisir à en deviser », on
n'osait pas le prier de s'arrêter de peur de le fâcher.
Aussi le lendemain se trouva-t-il plus mal et
ce fut la dernière censure.
Trois jours plus tard, le lundi 27, il se rendit à
la maison-de-ville.
de chaque côté, il
S'appuyant sur deux amis, un
gravit « de son pied » la rampe
jusqu'à la chambre
«Messieurs » le nouveau
du Conseil, et présenta à
Recteur, qui prêta serment.
Puis, se levant du « siège bas où il estait et prenant
son bonnet à la main », il prononça sa dernière
allocution « dans cette salle où il était venu si
souvent, appelé ou inattendu, et d'où, tantôt
malgré l'opinion de ses ennemis implacables, tantôt