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Mise en page 1 - Théâtre Massalia

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L’écriture au théâtre jeune public - Emerg<strong>en</strong>ce d’un nouveau langage ou nouveau rapport au public ? (1ère partie)<br />

Christian Duchange<br />

Juste une dernière chose, j’<strong>en</strong> parlais d’autant plus qu’il y a des textes qui ne sont pas<br />

écrits pour être des textes de théâtre qui se retrouv<strong>en</strong>t au plateau. C’est <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sant à ça<br />

que je l’ai dit.<br />

Sofia Jonhson<br />

Je me prés<strong>en</strong>te, Sofia Jonhson, comédi<strong>en</strong>ne. Pour rebondir sur ce qui a dit par Georges,<br />

et par rapport à ce que disait la dame sur la représ<strong>en</strong>tation. Il faut savoir que des textes<br />

comme ça sont pris <strong>en</strong> compte par des professeurs de français <strong>en</strong> classe, et que justem<strong>en</strong>t,<br />

l’intérêt aussi d’une pièce de théâtre pour la jeunesse, c’est qu’elle soit mise <strong>en</strong><br />

bouche. Donc moi, <strong>en</strong> tant que comédi<strong>en</strong>ne, interv<strong>en</strong>ante théâtre, j’ai travaillé sur des<br />

pièces qui étai<strong>en</strong>t proposées par des professeurs et par la Bibliothèque Armand Gatti,<br />

avec des élèves qui se sont mis <strong>en</strong> bouche les textes et qui ont joué. Notamm<strong>en</strong>t<br />

« Pacamambo ». Les élèves n’ont pas vu le spectacle, mais ils ont participé à la construction<br />

d’un spectacle. Ça aussi c’est une possibilité qui convi<strong>en</strong>t. Ce n’est pas comme un<br />

bouquin que l’on se passe et dont on discute, dont on parle. Ce qui est intéressant, c’est<br />

qu’on peut le jouer. Ils l’ont joué.<br />

Jean-Louis Levasseur<br />

Je suis Jean-Louis Levasseur, metteur <strong>en</strong> scène, et je suis aussi ici artiste-<strong>en</strong>seignant au<br />

Conservatoire. Je voulais rebondir sur cette question : est-ce que les publics de la jeunesse<br />

peuv<strong>en</strong>t avoir accès à l’écriture et à la mise <strong>en</strong> plateau ? Il y a des expéri<strong>en</strong>ces qui<br />

exist<strong>en</strong>t dans un certain nombre de théâtres conv<strong>en</strong>tionnés qui accueill<strong>en</strong>t des compagnies<br />

<strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce. Ça a été mon cas, où une commande d’écriture est faite sur un thème,<br />

là, c’était « l’<strong>en</strong>fant et la guerre », et les textes étai<strong>en</strong>t acheminés auprès d’un certain<br />

nombre de groupes <strong>en</strong> milieu scolaire, collèges ou lycées. Les élèves s’emparai<strong>en</strong>t des<br />

textes pour faire leur propre version. Il sont pu <strong>en</strong>suite comparer avec ce que les comédi<strong>en</strong>s<br />

avai<strong>en</strong>t à proposer. En plus de l’intérêt du sujet de la pièce, s’est révélé aussi l’intérêt<br />

de comm<strong>en</strong>t on perçoit les choses, comm<strong>en</strong>t on les compr<strong>en</strong>d… Je voulais dire que<br />

ça existait comme expéri<strong>en</strong>ce, et que ça n’<strong>en</strong>lève pas que les moy<strong>en</strong>s de la bibliothèque<br />

de Cuers ne sont peut-être pas assez poussés, mais voilà, c’est à <strong>en</strong>courager.<br />

Dominique Bérody<br />

Je crois que ça pose bi<strong>en</strong> la question de l’articulation <strong>en</strong>tre les écritures que l’on retrouve<br />

dans l’édition et puis la création des spectacles. Ce qui présuppose deux choses : que les<br />

metteurs <strong>en</strong> scène et les compagnies lis<strong>en</strong>t ce qui s’écrit aujourd’hui et s’appropri<strong>en</strong>t ce<br />

répertoire protéiforme, et ça signifie aussi, et là c’est un autre aspect, celui de la question<br />

de l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire et de l’articulation des initiatives à l’intérieur d’un<br />

territoire, <strong>en</strong>tre les politiques publiques de lecture, initiées par des bibliothèques fuss<strong>en</strong>t-elles<br />

théâtrales ou non, et les politiques de production et de création des œuvres.<br />

Comm<strong>en</strong>t ses initiatives peuv<strong>en</strong>t se rapprocher, peuv<strong>en</strong>t être p<strong>en</strong>sées <strong>en</strong>semble dans<br />

leur complém<strong>en</strong>tarité, et faciliter le li<strong>en</strong>, et cette articulation. Parce que, bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t,<br />

le spectacle fait aussi écran à ce que l’on peut imaginer de ce qui a été nécessaire<br />

pour le préparer. Parce que, si le spectacle a été réussi, le plaisir de la représ<strong>en</strong>tation, sa<br />

force d’émotion, on <strong>en</strong> reste là et c’est formidable, et comme on dit maint<strong>en</strong>ant, « c’est<br />

que du plaisir, c’est que du bonheur ». Naturellem<strong>en</strong>t, les soubassem<strong>en</strong>ts, le travail, le<br />

doute, les tâtonnem<strong>en</strong>ts import<strong>en</strong>t peu… Après, il ne faut pas non plus qu’à chaque fois<br />

qu’on est sur le plaisir d’un spectacle, on dise, « att<strong>en</strong>tion, ça a été dur, ça a été compliqué<br />

etc »… Il ne s’agit pas de ça, mais c’est p<strong>en</strong>ser l’articulation <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>tes démarches,<br />

et l’autonomie du texte aussi.<br />

Isabelle Hervouët<br />

Je voulais juste raconter la demande qui nous a été faite cette année de faire circuler le<br />

texte d’un spectacle qui s’appelle « Moitié Moitié », et qui est une création dans laquelle<br />

il y a un comédi<strong>en</strong> et un technici<strong>en</strong> part<strong>en</strong>aire, avec un grand travail d’images. C’est un<br />

spectacle que nous adressons à tout le monde à partir de deux ans. On nous a proposé<br />

de faire circuler ce texte dans une valise théâtrale à Albi, parmi des textes qui sont adressés<br />

à des <strong>en</strong>fants de 10, 11 ans. Je me suis posé la question de la traduction de l’écriture<br />

du spectacle, pour que le s<strong>en</strong>s soit compréh<strong>en</strong>sible. C’est à dire que ne mettre que les<br />

mots dits par le comédi<strong>en</strong>, à mon avis, ne suffisait pas pour faire saisir au lecteur, le s<strong>en</strong>s<br />

du spectacle. Je n’avais pas beaucoup de temps pour réaliser ce travail là, donc j’ai écrit<br />

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