Mise en page 1 - Théâtre Massalia
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L’écriture au théâtre jeune public - Emerg<strong>en</strong>ce d’un nouveau langage ou nouveau rapport au public ? (2ème partie)<br />
c’est celui qui s’approche le plus de leurs jeux dans la chambre à coucher. Mais je veux<br />
partager ça aussi comme une chose bonne. Les effets spéciaux, comme ils dis<strong>en</strong>t, on<br />
pourrait voir les sources <strong>en</strong> même temps qu’on <strong>en</strong> voit les effets. Je cherche, pour ceux<br />
qui ont vu « L’Ogrelet », ou « Lettres d’Amour », à compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t la construction<br />
peut être appar<strong>en</strong>te, comm<strong>en</strong>t jouer avec le théâtre dans ce qu’il a de plus élém<strong>en</strong>taire<br />
et de plus magique, magnifique, avec les élém<strong>en</strong>ts que sont la coulisse, le comédi<strong>en</strong> et<br />
le texte quoi.<br />
Le grand papier que Dominique a développé, <strong>en</strong> fait, le programme de la compagnie. On<br />
fait un état des lieux tous les ans. Cette année, on a voulu mettre <strong>en</strong> avant tous les artisans<br />
de cette av<strong>en</strong>ture. On a <strong>en</strong>voyé des photos à une dessinatrice qui a travaillé avec<br />
nous, et c’était l’<strong>en</strong>vie de porter sur ce docum<strong>en</strong>t de saison, la mine et le portrait de tous<br />
les technici<strong>en</strong>s, artistes, musici<strong>en</strong>s qui vont être sur les routes <strong>en</strong> 2007-2008, pour déf<strong>en</strong>dre<br />
la tournée de la compagnie.<br />
Dominique Bérody<br />
On pourra découvrir tout à l’heure ta dernière mise <strong>en</strong> scène, « Etre le Loup », de Bettina<br />
Weg<strong>en</strong>ast.<br />
Christian Duchange<br />
C’est une belle bêtise aussi ! J’ai l’air sérieux et un peu triste, mais c’est parce que je suis<br />
ému, mais j’aime bi<strong>en</strong> les bêtises aussi. Cette pièce est une vraie bêtise. Mais une bêtise<br />
philosophique. Des moutons s’interrog<strong>en</strong>t, après la mort du loup, sur l’idée que peutêtre<br />
ça serait pas mal de pr<strong>en</strong>dre sa place. C’est une espèce de grande bêtise, où tout<br />
d’un coup, le l<strong>en</strong>demain de la mort des tyrans, on se demande déjà si ça ne serait finalem<strong>en</strong>t<br />
pas si mal de les remplacer.<br />
Dominique Bérody<br />
Merci Christian. Je donne la parole à Christian Carrignon. C’est un grand morceau de<br />
l’histoire du théâtre d’objets. Je crois que vous avez beaucoup de chance, parce que,<br />
comme le dit le Roi Lear, « Je ne suis pas un faux-monnayeur, je suis l’original ». Avec<br />
Christian, c’est le cas. Vous avez devant vous l’original ! C’est avec Katy Deville qu’il a<br />
créé le Théâtre de Cuisine, et qu’il a vraim<strong>en</strong>t creusé un sillon tout à fait original, singulier,<br />
et qui est une référ<strong>en</strong>ce, qui se visite et se redécouvre toujours. Pour conclure cet<br />
après midi, j’avais <strong>en</strong>vie qu’il nous dise un petit quelque chose.<br />
Christian Carrignon<br />
J’avais <strong>en</strong>vie de vous parler du théâtre scénographique, pas <strong>en</strong> opposition à la dramaturgie<br />
au théâtre, mais comme un élém<strong>en</strong>t important. Ça a circulé beaucoup autour de ces<br />
quatre tables recouvertes de bleu toute la journée : comm<strong>en</strong>t la scène va parler de la dramaturgie<br />
? Il nous est arrivé souv<strong>en</strong>t de pr<strong>en</strong>dre le contre-pied, notamm<strong>en</strong>t au début.<br />
Maint<strong>en</strong>ant on le dit parce qu’on le sait, avant, on le faisait parce qu’on ne le savait pas,<br />
mais c’est plus facile maint<strong>en</strong>ant de dire : « Je fais du théâtre scénographique », parce<br />
que les déplacem<strong>en</strong>ts et les choses et les espaces parl<strong>en</strong>t énormém<strong>en</strong>t de ce dont j’ai<br />
<strong>en</strong>vie de parler.<br />
Je rebondis sur ce que dit Christian Duchange. Je vais vous montrer un truc. Je voulais vous<br />
parler du théâtre scénographique, mais je pr<strong>en</strong>ds mon portable à la main maint<strong>en</strong>ant, et<br />
je vais vous parler du théâtre temporel parce quand on ouvre le rideau… On n’ouvre plus<br />
le rideau au théâtre, on comm<strong>en</strong>ce par découvrir la scénographie, avant de découvrir les<br />
comédi<strong>en</strong>s qui vont occuper cet espace. On découvre comm<strong>en</strong>t ils vont transformer cet<br />
espace. A un mom<strong>en</strong>t donné du spectacle, on n’est plus dans l’espace, on est dans le<br />
temps. Comm<strong>en</strong>t ils vont finir cette histoire ? Alors, moi je me s<strong>en</strong>s pressé par le temps,<br />
le mom<strong>en</strong>t où il va falloir finir. Mais combi<strong>en</strong> ils vont me laisser de temps, qu’est ce que<br />
je vais pouvoir dire dans le peu de temps qu’il me reste ? Je me s<strong>en</strong>s arrivé à ce mom<strong>en</strong>t<br />
de la conclusion, sans la connaître évidemm<strong>en</strong>t. Alors, je vais vous montrer un truc, et<br />
après, je vous parlerais d’autre chose. Je ne vais pas vous montrer tout ce que j’ai dans<br />
mon sac plastique, parce que je n’ai plus de temps. Alors, là, il y a une petite maison <strong>en</strong><br />
bois, il y a des ciseaux qui sont théoriquem<strong>en</strong>t dans la maison <strong>en</strong> bois qui s’ouvre comme<br />
une tirelire, mais là, ce n’est pas le cas, donc c’est caché derrière, mais imaginez que c’est<br />
dedans. C’est facile d’imaginer que c’est dedans parce que je vous le dis.<br />
Il se passe une chose, p<strong>en</strong>dant un stage, avec des A3, de théâtre A3, des jeunes g<strong>en</strong>s qui<br />
ont 18, 19 ans, qui font du théâtre « option lourde », comme on dit. C’est une belle<br />
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