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Mise en page 1 - Théâtre Massalia

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MARDI 13<br />

NOVEMBRE<br />

2007<br />

L’écriture au théâtre jeune public<br />

Emerg<strong>en</strong>ce d’un nouveau langage ou nouveau rapport au public ?<br />

Deuxième partie<br />

Dominique Bérody<br />

Le film « Uccellini » nous a permis de rester éveillés. Cet après-midi reste dans la continuité<br />

de notre matinée, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce des auteurs et sur la question du texte. On a vu que<br />

bi<strong>en</strong> sûr, au delà et autour du texte, la question des écritures, des langages était à l’œuvre<br />

et que par conséqu<strong>en</strong>t, il fallait <strong>en</strong>glober l’évolution des langages artistiques qui travers<strong>en</strong>t<br />

les créations. C’est pour cela qu’on peut aussi parler des spectacles qui crois<strong>en</strong>t<br />

les arts différ<strong>en</strong>ts, les pluridisciplinaires, les indisciplinaires, comme je l’ai évoqué ce<br />

matin. Le sous-titre de l’après-midi, c’est « Le texte, mais <strong>en</strong>core ? », il vi<strong>en</strong>t à propos.<br />

C’est <strong>en</strong> compagnie d’Isabelle Hervouët qui vi<strong>en</strong>t de nous prés<strong>en</strong>ter ce court métrage, de<br />

Sylviane Fortuny, Brigitte Lallier Maisonneuve, Christian Carrignon et Christian Duchange,<br />

qui seront les protagonistes de l’après-midi, que<br />

Le déplacem<strong>en</strong>t du théâtre<br />

là où on ne l’att<strong>en</strong>d pas<br />

nous <strong>en</strong>visagerons la question d’au-delà du texte,<br />

des écritures et des langages. Nous aborderons<br />

aussi la question qui a été posée, sur le déplacem<strong>en</strong>t<br />

du théâtre là où on ne l’att<strong>en</strong>d pas. Ces évolutions<br />

et ces radicalités, ces nouvelles manières d’<strong>en</strong>visager le spectacle vivant, qui crois<strong>en</strong>t<br />

les écritures et le langages, est-ce qu’ils introduis<strong>en</strong>t un nouveau rapport au public,<br />

est-ce pour toucher ce public là qu’on l’<strong>en</strong>visage ainsi ?<br />

Il y a égalem<strong>en</strong>t la question de la signature artistique qui faudra <strong>en</strong>visager. Le metteur <strong>en</strong><br />

scène comme « point de vue de lecture » d’un texte. On parle de la signature de l’artiste,<br />

on l’a vu avec le court film de Skappa !, parce qu’il y a là aussi des artistes qui constitu<strong>en</strong>t<br />

des œuvres vivantes, certes, éphémères, qui se situ<strong>en</strong>t au croisem<strong>en</strong>t de la performance,<br />

de la forme théâtrale traditionnelle, dans la représ<strong>en</strong>tation et dans le rapport au public.<br />

Ce rapport est aussi cassé parfois par d’autres rapports qui sont introduits.<br />

Il est important que cet après-midi, on brasse toutes ces questions, avec ceux-là même<br />

qui sont au cœur de cette création et qui inv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de nouveaux langages. C’est très bi<strong>en</strong><br />

qu’on ouvre avec Isabelle Hervouët, sur l’émotion de la prés<strong>en</strong>tation de ton film, qui d’une<br />

manière pourtant resserrée, raconte bi<strong>en</strong> ce qu’est votre spectacle « Uccellini ».<br />

C’est peut-être l’occasion Isabelle que tu nous parles de ce théâtre là que tu fais avec ton<br />

équipe, avec Skappa !, à cette manière d’<strong>en</strong>visager un autre rapport à l’espace, le travail<br />

avec la matière, les arts plastiques. Vous faites quelque chose qui a parfois à voir avec la<br />

performance <strong>en</strong> direct, un peu au s<strong>en</strong>s du film de Clouzot, « Le Mystère Picasso », sauf<br />

que là, on voit aussi l’artiste <strong>en</strong> direct, elle, est face à l’œuvre. Elle n’est pas derrière l’œuvre,<br />

comme le faisait Clouzot avec Picasso. Il y a aussi quelque chose qui a à voir avec le<br />

texte de Jean G<strong>en</strong>êt sur l’atelier de Giacometti.<br />

Ça me fait p<strong>en</strong>ser aussi à un très beau texte de Miro, « Ceci est la couleur de mes rêves »,<br />

où il raconte que même lorsqu’il nettoie ses pinceaux, il est toujours <strong>en</strong> train de créer,<br />

parce que finalem<strong>en</strong>t, Dieu peut-être gît dans les détails et que ce n’est pas toujours lorsque<br />

l’on est devant la toile que l’on trouve, c’est aussi autrem<strong>en</strong>t. Miro le raconte très bi<strong>en</strong><br />

dans la quête des couleurs dont on a parlé ce matin, la quête du bleu, la quête du jaune,<br />

du rouge. C’est aussi une question qui travaille beaucoup Miro quand on lit ses textes.<br />

Je trouve qu’il y a un petit peu tout ça dans les créations de Skappa ! Il y a aussi des croisem<strong>en</strong>ts<br />

avec des écritures, parce qu’il y a eu la r<strong>en</strong>contre avec un auteur de théâtre, Alain<br />

Gautré, qui devant les peintures, « Les Ogranges » d’Isabelle Hervouët, a écrit un texte qui<br />

se nomme « Comme ça ». Il a été joué après, pour la première fois à Athénor, et après il a<br />

m<strong>en</strong>é sa vie. On voit bi<strong>en</strong> que ces croisem<strong>en</strong>ts là, ces r<strong>en</strong>contres, pas si fortuites que ça,<br />

produis<strong>en</strong>t des œuvres, et font une synthèse au mom<strong>en</strong>t du spectacle. J’avais <strong>en</strong>vie que<br />

tu revi<strong>en</strong>nes là-dessus. Ce matin, on a parlé des allers et retours avec des mythes fondateurs,<br />

avec des lég<strong>en</strong>des, des grands textes. J’ai vu un très beau spectacle, tiré du<br />

« Cantique des Créatures », c’était le premier spectacle de la compagnie, il s’appelait<br />

« Skappa, skappa », <strong>en</strong>core un croisem<strong>en</strong>t. Peux-tu rev<strong>en</strong>ir sur cette démarche très originale,<br />

très singulière. C’est un vrai point de vue artistique. C’est une vraie démarche singulière.<br />

Là aussi, comme ce matin, carte blanche.<br />

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