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Mise en page 1 - Théâtre Massalia

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L’écriture au théâtre jeune public - Emerg<strong>en</strong>ce d’un nouveau langage ou nouveau rapport au public ? (1ère partie)<br />

Représ<strong>en</strong>tante d’une compagnie théâtrale<br />

Alors peut-être qu’il faut bi<strong>en</strong> choisir vos interv<strong>en</strong>ants. Je peux vous donner ma carte si<br />

vous voulez. Non, je crois qu’il y <strong>en</strong> a vraim<strong>en</strong>t beaucoup qui travaill<strong>en</strong>t, et les pouvoirs<br />

publics pourrai<strong>en</strong>t l’utiliser comme critère de choix d’aide. Ça fait tellem<strong>en</strong>t d’années<br />

qu’on travaille. Je n’aime pas raconter ma vie, mais ça fait des années qu’on travaille sur<br />

les œuvres de Nathalie Papin, et il me semble qu’on a développé une procédure qui ne<br />

se reproduira pas, parce que chaque procédure de travail, ce mot est un peu difficile, est<br />

inv<strong>en</strong>tée chaque fois, <strong>en</strong> considérant ce qu’est l’œuvre et ce qu’est l’auteur. C’est à dire<br />

une technique de diffusion qui est <strong>en</strong> rapport avec les deux.<br />

Pour Nathalie Papin, ce qu’on avait fait, c’est que on s’est jeté dedans, parce qu’il ne faut<br />

pas oublier que les metteurs <strong>en</strong> scène, ce sont des artistes. Notre spécificité c’est de travailler<br />

avec les mots des autres, la vie des autres, et les histoires des autres et qu’il faut<br />

du temps pour mettre tout ça <strong>en</strong> place. Il faut des fois trois ans. Bref, on s’est jeté dans<br />

« Yolé Tam Qué » de Nathalie Papin. On a travaillé trois ans dessus. C’est un spectacle<br />

un peu spécifique parce qu’il y a 23 personnages, donc 23 <strong>en</strong>fants. Ça posait la question<br />

de jouer les écritures pour et par les <strong>en</strong>fants. On a travaillé sur les territoires alési<strong>en</strong>, fait<br />

un énorme travail avec les <strong>en</strong>fants, les écoles, les structures para scolaires, les municipalités,<br />

les communautés de communes etc… Puis on l’a monté, on l’a joué. L’année<br />

d’après, on a eu <strong>en</strong>vie, car la découverte par les populations de cette œuvre <strong>en</strong> milieu<br />

rural et semi-urbain avait très bi<strong>en</strong> fonctionné, de faire connaître l’intégralité de l’œuvre<br />

de Nathalie Papin. Donc elle a eu la g<strong>en</strong>tillesse de v<strong>en</strong>ir plusieurs fois, et on a travaillé<br />

sous forme de lectures cette fois, avec tous les âges, jusqu’aux plus âgés des adultes,<br />

pour faire connaître l’intégralité de l’œuvre. Avec d’autres auteurs, c’est autrem<strong>en</strong>t que<br />

ça se déroule. C’est un travail énorme. Excusez-moi j’ai du mal à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre que les metteurs<br />

<strong>en</strong> scène ne lisai<strong>en</strong>t pas, c’est un peu dur à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre.<br />

Dominique Bérody<br />

C’est toujours à travers un point de vue extrêmem<strong>en</strong>t général, et que comme dans tout<br />

point de vue général, il y a des particularités.<br />

Représ<strong>en</strong>tante d’une compagnie théâtrale<br />

Oui, mais les choses évolu<strong>en</strong>t.<br />

Dominique Bérody<br />

Si on regarde les productions d’une année on se r<strong>en</strong>d compte qu’il y a moins d’auteurs<br />

jeune public qui sont produits que d’autres productions. C’est un constat un peu national<br />

que l’on fait. Ce qui ne sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d pas que ici ou là, il n’y ait pas un travail de fond<br />

qui soit m<strong>en</strong>é comme le vôtre par des compagnies, naturellem<strong>en</strong>t. On est sur des grandes<br />

t<strong>en</strong>dances.<br />

Représ<strong>en</strong>tante d’une compagnie théâtrale<br />

Il y a l’<strong>en</strong>vie de travailler avec les auteurs. Mais il ne faut pas négliger les normes. C’est<br />

très difficile, au niveau du financem<strong>en</strong>t, du temps que ça pr<strong>en</strong>d, au niveau du déroulem<strong>en</strong>t<br />

des choses, de tout ce qu’il faut bousculer, de tout ce qu’il faut faire avancer, c’est<br />

pas évid<strong>en</strong>t. Je crois qu’il faut le pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte. Et surtout aider les metteurs <strong>en</strong><br />

scène, plutôt que de dire qu’ils ne lis<strong>en</strong>t pas.<br />

Sylviane Fortuny<br />

Simplem<strong>en</strong>t j’aimerais opérer un petit clivage, un grain de poussière. Je suis absolum<strong>en</strong>t<br />

partie pr<strong>en</strong>ante de mettre au cœur des choses l’auteur et le texte, ça fait quelques années<br />

que je fais ça, avec Philippe Dorin, notamm<strong>en</strong>t. Je voudrais dire que même si un beau<br />

texte est fondam<strong>en</strong>tal, il y <strong>en</strong> a<br />

J’aimerais bi<strong>en</strong> que le spectacle<br />

ne soit pas au service de l’auteur.<br />

quand même beaucoup qui ne<br />

sont pas magnifiques, on a du mal<br />

à <strong>en</strong> trouver des beaux malgré la<br />

production foisonnante. Je trouve<br />

que c’est intéressant qu’il y ait une production et un répertoire et qu’on a sans doute<br />

besoin d’<strong>en</strong> passer par là, mais j’aimerais bi<strong>en</strong> que le spectacle ne soit pas au service de<br />

l’auteur. C’est fondam<strong>en</strong>tal qu’il y ait des auteurs, mais c’est aussi fondam<strong>en</strong>tal qu’il y ait<br />

des spectacles, et que ce sont deux <strong>en</strong>tités. Le spectacle, c’est véritablem<strong>en</strong>t une création,<br />

il y a des scénographes, des costumiers, qui sont des artistes. Le spectacle peut par-<br />

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