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Mise en page 1 - Théâtre Massalia

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La solitude, proposé par La P<strong>en</strong>sée de Midi<br />

juste après la fin de l’Apartheid, au milieu des années 90. Alors il y avait quelques chercheurs<br />

qui avai<strong>en</strong>t travaillé sur ces peintures, mais <strong>en</strong> raison de l’Apartheid, on n’avait<br />

pas une connaissance à l’extérieur, de ces peintures. Et puis, on a la chance <strong>en</strong> Europe,<br />

<strong>en</strong> France et <strong>en</strong> Espagne, d’avoir un art pariétal paléolithique assez extraordinaire, alors<br />

finalem<strong>en</strong>t, ça éclipsait la curiosité qu’on pouvait avoir pour cet art. Pour des raisons<br />

aussi de nécessité de détour, parce que si je voyage, c’est pour rev<strong>en</strong>ir à moi, comme ça<br />

dans une figure du détour, j’ai eu la chance de voir ces peintures.<br />

Thierry Fabre<br />

Pas seulem<strong>en</strong>t de les voir, aussi d’aller les chercher.<br />

R<strong>en</strong>aud Ego<br />

D’aller les chercher, mais laissons de côté la dim<strong>en</strong>sion, je dirai de l’av<strong>en</strong>ture, ce n’est<br />

pas très grave. Mais c’est vrai qu’à un mom<strong>en</strong>t donné, l’apparition, la façon dont se<br />

t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t ces peintures, dans leur étrangeté, dans leur immobilité, dans leur rayonnem<strong>en</strong>t,<br />

c’est quelque chose qui m’a permis de rev<strong>en</strong>ir questionner quelque chose qui est<br />

très problématique dans la littérature qui est la question de l’image. Parce qu’on sort<br />

d’un siècle d’inflation d’images, au point que… la littérature est toujours <strong>en</strong> train d’inv<strong>en</strong>ter<br />

des images visuelles, mais disons qu’il comm<strong>en</strong>çait à y <strong>en</strong> avoir trop. Il y avait trop<br />

d’images <strong>en</strong> littérature. La littérature faisait images, mais elles étai<strong>en</strong>t éblouissantes et<br />

elles faisai<strong>en</strong>t écran. Donc, il y a eu tout une recherche d’une littérature, qui à mon avis<br />

était beaucoup plus juste, qui est une littérature plus désincarnée, par exemple, avec des<br />

écritures plus blanches, qui assez justem<strong>en</strong>t témoignai<strong>en</strong>t d’une désincarnation de<br />

l’homme contemporain. Ça a été par exemple le travail de Beckett. Mais, on ne pouvait<br />

pas aller jusqu’au bout, si on allait au bout de cette ligne, il y avait une sorte d’extinction.<br />

Donc, à un mom<strong>en</strong>t donné, la ligne, si on veut la continuer, elle passe par un détour<br />

et moi j’avais besoin de réinvestir quelque chose qui était la question de l’image, et sans<br />

savoir très bi<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>t le faire, et bi<strong>en</strong>, c’est le surgissem<strong>en</strong>t de ces images, alors là,<br />

je vais dire dans leur solitude extraordinaire, parce que j’avais la chance de pouvoir les<br />

voir tout seul, dans des déserts, dans des montagnes. Certaines sont proprem<strong>en</strong>t fabuleuses,<br />

que j’ai pu me demander comm<strong>en</strong>t est-ce qu’on peut faire t<strong>en</strong>ir cette apparition.<br />

Comm<strong>en</strong>t peut-on restaurer ce pouvoir d’apparition ? Mais je ne mets dans ce mot d’apparition<br />

aucune notion religieuse. Comm<strong>en</strong>t est-ce qu’on peut réussir à faire apparaître<br />

des choses dans le langage ? Voilà.<br />

Thierry Fabre<br />

A travers la poésie ou l’écriture, l’écriture musicale, l’écriture chorégraphique et l’écriture<br />

du corps dans l’espace, et à travers ce fil conducteur de l’expéri<strong>en</strong>ce du travail sur soi et<br />

du seul, on s’est peut être donné comme ça ce soir <strong>en</strong>tre nous quelques pistes qui font<br />

s<strong>en</strong>s pour réfléchir sur les écritures et les nouvelles écritures et d’essayer d’ouvrir des<br />

espaces nouveaux à la création, sans être dans l’infinie répétition du même dans laquelle<br />

on se retrouve aujourd’hui. C’est un peu le s<strong>en</strong>s de la soirée de ce soir, de prés<strong>en</strong>ter des<br />

formes nouvelles qui sont <strong>en</strong>train d’adv<strong>en</strong>ir, et c’est aussi le rôle d’une revue, c’est ce que<br />

nous essayons de faire à la P<strong>en</strong>sée de Midi, c’est d’être à l’écoute de ces formes nouvelles,<br />

d’être à l’écoute de ce qui vi<strong>en</strong>t, d’une littérature, d’une expression artistique. Il faut des<br />

lieux d’émerg<strong>en</strong>ce.<br />

Catherine Peillon<br />

Des lieux d’apparition !<br />

Thierry Fabre<br />

Des lieux d’apparition. Ce n’est pas le pèlerinage à San <strong>en</strong> Afrique du Sud, mais c’est un<br />

lieu d’apparition de formes nouvelles. Si vous avez quelques questions, allez-y. Sinon,<br />

ils doiv<strong>en</strong>t jouer ce soir, donc… Merci pour votre écoute et à tout à l’heure pour les<br />

spectacles.<br />

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