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Mise en page 1 - Théâtre Massalia

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L’écriture au théâtre jeune public - Emerg<strong>en</strong>ce d’un nouveau langage ou nouveau rapport au public ? (2ème partie)<br />

collaborations se sont affirmées. Je travaille avec une éclairagiste et une costumière<br />

depuis quelques années, c’est pour moi des personnes importantes. Je leur ai proposé<br />

de travailler sur les saisons, mais in situ. On a pris dix jours à chaque fois, toutes les<br />

trois, pour aller se prom<strong>en</strong>er dans la neige <strong>en</strong> Février, dans les Alpes, <strong>en</strong>suite, dans le<br />

Luberon à Apt au Vélo Théâtre au printemps, à Marseille pour l’été. On a regardé, on s’est<br />

inspiré. On a fait un travail de s<strong>en</strong>sibilité p<strong>en</strong>dant dix jours, et <strong>en</strong>suite on a repéré des<br />

espaces, on a proposé aux comédi<strong>en</strong>s qui vont jouer dans le spectacle de v<strong>en</strong>ir, et on a<br />

proposé des installations, ils ont fait des improvisations. Dans ce temps là, Philippe est<br />

v<strong>en</strong>u avec eux. Il a été spectateur de toutes ces r<strong>en</strong>contres là. Le texte s’est écrit de cette<br />

façon là pour cette av<strong>en</strong>ture là. On a changé un peu les choses. Ce qui n’est évidemm<strong>en</strong>t<br />

simple pour personne, parce tous les rouages, et les articulations sont complexes. On a<br />

multiplié les paramètres, puisque Philippe s’est saisi d’embryons de choses, a comm<strong>en</strong>cé<br />

à raconter une histoire. Avec ce paramètre des saisons, puisqu’on a des images à<br />

proposer. Tout ne colle pas. On est là dedans <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t. Vous <strong>en</strong> serez juges dans<br />

pas longtemps. Ça s’appelle « L’Hiver, quatre chi<strong>en</strong>s mord<strong>en</strong>t mes pieds et mes mains »,<br />

et il sera crée le 10 janvier à Cavaillon.<br />

Dominique Bérody<br />

C’est <strong>en</strong> cours d’écriture ?<br />

Sylviane Fortuny<br />

Ah b<strong>en</strong> non.<br />

Philippe Dorin<br />

C’est presque fini.<br />

Sylviane Fortuny<br />

J’espère !<br />

Dominique Bérody<br />

La metteur <strong>en</strong> scène s’inquiète !<br />

Philippe Dorin<br />

Elle m’adresse un message ? Il manque une clé. Une clé de 12. Il manque un boulon.<br />

Dominique Bérody<br />

Tu veux dire quelque chose, Philippe, sur le travail de la mise <strong>en</strong> scène de Sylviane ?<br />

Philippe Dorin<br />

Je suis étonné que Sylviane ne parle pas de la relation aux arts plastiques. Notre r<strong>en</strong>contre<br />

s’est faite là-dessus, à une époque où moi je n’arrivais plus à écrire d’histoires, comme<br />

tu l’as souligné ce matin. On a repris <strong>en</strong>semble ce travail autour du papier, ce travail d’écriture<br />

archaïque à partir des matériaux de l’écrivain. On a trouvé <strong>en</strong>semble une forme. C’est<br />

à dire, des choses qui s’écriv<strong>en</strong>t, mais sans les mots. On a fait beaucoup d’ateliers dans<br />

des classes. C’est de ce travail autour des arts plastiques qu’est né le désir de faire des<br />

spectacles. Ton travail, ça a été d’abord un travail sur l’espace, sur la création d’espaces,<br />

sur les matériaux. Ce que j’aime bi<strong>en</strong> dans la manière de faire de Sylviane, c’est qu’elle<br />

crée, par rapport au texte, qui est, c’est vrai, fondam<strong>en</strong>tal dans nos spectacles, une sorte<br />

de <strong>page</strong> blanche sur scène. C’est à dire qu’on vi<strong>en</strong>t là et on essaie de mettre le spectateur<br />

à la place du lecteur, un lecteur de théâtre, où il peut conserver une grande ouverture dans<br />

la lecture, de ce qu’il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d, dans les temps de sil<strong>en</strong>ce. Quand on lit un livre, on peut<br />

s’arrêter à un <strong>en</strong>droit. On peut faire d’autres choses. Nos spectacles, c’est un peu ça quoi.<br />

Mes pièces, ce sont un peu des fourre-tout, à un mom<strong>en</strong>t donné, il y a un poème, il y a un<br />

conte, une blague… C’est cette liberté là qui est importante.<br />

Brigitte Lallier Maisonneuve<br />

Tu peux, à cette occasion, dire trois mots de ces jolies choses quand tu écrivais dans les<br />

livres des bibliothèques.<br />

Philippe Dorin<br />

Ce sont des projets que j’ai faits un peu tout seul, sur les matériaux.<br />

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