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prawo bliższości krewnych w polskim prawie ziemskim do końca xv ...

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de manière que seul reste le droit de retrait. Sous cette forme, notre institution<br />

a duré jusqu'en 1768, jusqu'au moment où elle a été abrogée par la Diète.<br />

La réalisation du retrait lignager sè déroulait diversement suivant la forme<br />

qu'il a<strong>do</strong>ptait.<br />

Au sujet du droit de préemption nous savons seulement qu'il existait une<br />

coutume d'offrir une acquisition de biens aux parents avant leur offre à des<br />

personnes étrangères. Les parents qui n'avaient pas accepté cette offre ne pouvaient<br />

s'opposer à l'aliénation de ces biens à des personnes étrangères. Mais nous<br />

ne savons pas quelle était la procédure lors de la présentation de l'offre, ni quels<br />

étaient les délais pour réaliser le droit de préemption, ni non plus — ce qui est<br />

essentiel — comment était réglé le problème du prix.<br />

En ce qui concerne l'accord à la cession, là, également, les mentions se limitent<br />

principalement au seul fait de <strong>do</strong>nner son consentement. La procédure lors<br />

du retrait peut être reconstituée de manière assez détaillée mais seulement<br />

à partir des registres des tribunaux, et <strong>do</strong>nc en principe pour la période qui<br />

s'étend sur la fin du XlVe siècle et sur tout le XV*. On y voit apparaître les<br />

différences dues aux particularismes. En Grande Pologne et dans les Kujawy<br />

l'aliénation (plus précisément le transfert de la propriété, resignatio) était publiquement<br />

annoncée par un huissier à trois sessions consécutives du tribunal. On<br />

appelait ainsi les personnes qui prétendaient à un droit aux biens cédés ut<br />

agant. Si personne au cours de cette période (6 semaines) ne présentait de<br />

prétentions, le tribunal <strong>do</strong>nnait à l'acquéreur un <strong>do</strong>cument où il constatait que<br />

la transaction avait été conclue conformément aux exigences prévues par la loi,<br />

en foi de quoi elle était inébranlable.<br />

Dans les autres provinces, la proclamatio resignationis n'était pas appliquée.<br />

S'il n'y avait pas d'opposition immédiate de la part de tierces personnes,<br />

l'acquéreur obtenait un <strong>do</strong>cument constatant la conclusion de la transaction. L'acquisition<br />

pouvait être mise en question, mais on ne pouvait mettre en question<br />

le prix de l'acquisition indiquée dans le <strong>do</strong>cument. C'est pourquoi les personnes<br />

qui se prononçaient contre l'aliénation mettaient l'arrêt sur l'enregistrement dans<br />

les registres des tribunaux ut littera non exiret.<br />

Le retrait est un phénomène rare. Les <strong>do</strong>nnées statistiques, bien qu'assez<br />

relatives, indiquent que dans les diverses provinces on questionnait entre 4,5®/«<br />

et 16°/« des aliénations.<br />

Pour que le tableau brossé soit plus complet, il convient d'attirer un peu<br />

d'attention sur les moyens entrepris afin d'assurer la durabilité de l'acquisition.<br />

Nombreux étaient ceux qui avaient pour but de prévenir toute remise en question,<br />

sans égard au titre juridique des prétentions avancées, et il y en avait même<br />

qui attentaient directement au droit de prochaineté. L'analyse de l'action et de<br />

l'essence des uns comme des autres nous fait décidément <strong>do</strong>uter, contrairement<br />

aux opinions répandues jusque là, de leur efficacité. La meilleure manière<br />

d'assurer la cession ou plutôt l'acquisition était de le faire avec l'accord de tous<br />

les ayants droit. Là où cela n'avait pu être obtenu, on se servait de divers<br />

moyens d'une efficacité relative.<br />

La question de la genèse du retrait lignager appartient aux problèmes les<br />

plus difficiles et les plus discutés. Il en est ainsi notamment parce que cette<br />

question est étroitement liée à d'autres questions essentielles telles que par<br />

exemple la structure de la société médiévale, l'extension du droit de propriété<br />

au moyen-âge. Pour les étudier nous manquons le plus souvent de sources<br />

directes, ce qui est propice à l'échafaudage d'hypothèses diverses.

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