COMPTE-RENDU DU COLLOQUE
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5. La plus grande partie de l'information sur le type, la<br />
concentration et les effets des mycotoxines provient<br />
d'études sur la contamination des aliments pour les<br />
humains ou pour les animaux et d'études sur la toxicité<br />
chez des animaux de laboratoire. On sait peu de choses à<br />
propos des types d'effets des mycotoxines et des substances<br />
volatiles dégagées par les champignons dans l'air ambiant.<br />
D'après quelques rapports, il est évident que les effets sur la<br />
santé peuvent être très graves. Bien que les mycotoxines<br />
aient été mises en cause dans des problèmes relatifs à l'air<br />
dans les maisons, d'ordinaire, il n'existe pas de données<br />
quantitatives sur l'exposition des personnes qui y vivent.<br />
6. L'inhalation des mycotoxines s'est révélée une méthode très<br />
efficace d'exposition dans les études en laboratoire. La<br />
gravité des symptômes peut être beaucoup plus<br />
considérable lorsqu'on utilise cette voie d'exposition de<br />
préférence aux autres voies.<br />
7. La sensibilité des humains aux toxines et aux allergènes<br />
varie largement; une personne peut subir des effets nocifs<br />
après une seule exposition alors que d'autres ne semblent<br />
ressentir aucun effet. On sait que certaines de ces variations<br />
sont dues à l'âge et à l'état de santé mais il existe<br />
probablement d'autres raisons encore inconnues.<br />
8. Des essais de cytotoxicité au cours desquels des cellules<br />
vivantes sont exposées aux champignons ou à leurs<br />
métabolites peuvent être utilisés pour déceler les souches<br />
productrices de mycotoxines. Ces essais ne renseignent pas<br />
de façon précise sur les effets à court terme ou à long terme<br />
chez les humains d'une exposition aux champignons dans<br />
l'air ambiant.<br />
9. Il faudrait entreprendre des éludes toxicologiques dans des<br />
chambres d'inhalation ou l'exposition cutanée peut être<br />
contrôlée. Les études d'exposition devraient être<br />
subchroniques chez les animaux et nécessairement aigus<br />
chez les humains. Il faudrait faire des essais dlmmunotoxi-<br />
ciié des champignons décelés dans l'air des maisons.<br />
10. Les bactéries et les virus qui peuvent vivre dans l'air des<br />
maisons peuvent avoir des effets nocifs importants sur la<br />
santé. Les infections bactériennes et virales peuvent être<br />
facilitées par une diminution de la compétence<br />
immunologique causée par des agents fongiques<br />
immunosuppresseurs. Par ailleurs, les infections virales et<br />
bactériennes peuvent réduire llmmunocompétence de<br />
sorte que les champignons pourraient avoir des effets<br />
encore plus nocifs pour la santé.<br />
11. Le milieu ambiant à l'intérieur des maisons est un<br />
écosystème complexe. Une augmentation de la concentra-<br />
tion des bactéries peut favoriser la croissance de<br />
champignons qui à leur tour peuvent alimenter des<br />
acariens. Tous ces organismes peuvent être directement ou<br />
indirectement (sous-produits chimiques, excreta)<br />
allergènes.<br />
mars/avril 1987<br />
RECOMMANDATIONS<br />
/243<br />
L Les recherches sur la qualité de l'air dans les maisons<br />
devraient comporter une étude des champignons qui sont un<br />
paramètre important.<br />
2. il faudrait s'efforcer dans la planification, la construction, la<br />
modification et l'entretien des édifices de réduire autant que<br />
possible l'exposition à une microflore.<br />
3. Il faut normaliser les méthodes d'échantillonnage et<br />
d'analyse des contaminants fongiques dans l'air des maisons<br />
pour que les études puissent être comparées et avoir du sens.<br />
4. L'évaluation des effets des champignons et de leurs<br />
composants sur la santé devrait se faire à partir de données<br />
obtenues grâce à des essais dlmmunotoxicité et à des études<br />
menées dans des chambres d'inhalation.<br />
5. Il faudrait essayer d'améliorer les tests d'allergie chez les<br />
humains. U faudrait choisir des champignons les plus<br />
représentatifs des contaminants de l'air des maisons. U faut<br />
réévaluer les méthodes de préparation des extraits afin de<br />
réduire la perte de composants allergéniques importants.<br />
6. Toutes les épreuves et les protocoles d'approbation relatifs<br />
aux matériaux de construction des maisons devraient tenir<br />
compte non seulement des gaz que les réactions chimiques<br />
peuvent libérer mais également du potentiel d'apparition de<br />
problèmes biologiques.<br />
REMERCIEMENTS<br />
Lors de la préparation de ce rapport, le Groupe de travail a pu bénéficier des conseils<br />
experts de plusieun scientifique». Le Dr J.E. SaJvaggio a rédigé un document de travail; les<br />
docteur* G.H. Day. B. Jarvis. CM. Johnson*Lussenberg. J.M.Mâcher, R.A. Samson.<br />
P.M. Scott. HB Schieier. W.G.Sorenson et A. Taylor ont rédigé des documents de travail<br />
et les ont présentés par la suite au Croupe de travail afin d'en discuter. Bon nombre des<br />
suggestions qu'ils ont faites ont été retenues.<br />
Nous désirons remercier les docteun J.D. Bisset. B. Collins, H.Vijay et S. Wong d'avoir<br />
participé i no» discussions et M. C. ShirtiilTe et ses collègues du Conseil national de<br />
recherches du Canada (CNRC) qui nous a fourni des renseignements techniques.<br />
Cette étude était subventionnée i même les fonds du Centre sur la MIUF de<br />
Consommation et Corporations Canada (CCC).<br />
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Document de travail fourni au Groupe sur les champignons dans l'air des